Imprimerie

ALINEA36

3 rue du Rondeau

à CHÂTEAUROUX

(Indre)

     
  Historique :  
                   
  Alinea36  
 

A Châteauroux (Indre), les trois patrons de l’imprimerie : Michel Marié, Jean-Claude Labrune et Serge Guillaneuf.

 
     

Le monde de l’imprimerie n’est pas mort. Alinéa 36, société créée à Châteauroux (Indre) en 1952, est toujours debout en ayant su anticiper les évolutions du métier. Le point en ce mois de novembre 2021.

En franchissant la porte d’Alinéa 36, rue du Rondeau, à Châteauroux (Indre), les odeurs d’encre et de papier ne vous remplissent pas les narines. Et pour cause ! Depuis que Serge Guillaneuf a repris l’imprimerie, en 2012, celle-ci répond à des normes environnementales strictes. Ici, on utilise du papier certifié PEFC, une garantie contre la déforestation, et « on s’engage à recycler nos déchets », explique le chef d’entreprise.

Plus de quatre mille clients 

L’imprimerie Alinéa 36 est une belle réussite avec un chiffre d’affaires oscillant entre 1,1 et 1,2 million d’euros. « Le Covid nous a fait mal mais l’essentiel de nos commandes se fait sur Internet. » Avec des clients comme L’Oréal ou un grand groupe automobile possédant plus de soixante concessions sur toute la France, l’imprimerie de Serge Guillaneuf a encore de beaux jours devant elle.

Surtout, elle dispose d’un portefeuille de plus de quatre mille clients, dont de nombreux fidèles. En soixante-dix ans, l’imprimerie a déjà eu plusieurs vies et différents patrons. À commencer par Jean-Claude Labrune qui a créé l’imprimerie avec son père, Yves, rue Pierre-Gaultier. « Mon grand-père était directeur chez Badel, mon père y était contremaître, mon oncle et mon cousin étaient également dans l’imprimerie. » Jean-Claude Labrune n’a pu y échapper. Malgré son goût pour la musique – il a joué dans l’harmonie municipale – son père le met en apprentissage chez Badel.

En 1952, le père et le fils créent leur propre société : l’imprimerie Labrune. La petite entreprise se développe au fil du temps avec des clients importants : la Seita, EDF, le restaurant l’Escale, des librairies où les clients prenaient commandes, mais aussi quelques mairies des environs.

Jean-Claude Labrune, 87 ans, est aujourd’hui un retraité heureux. Il a profité de ses premières années de retraite pour visiter les quatre coins du monde et écrit aujourd’hui ses mémoires, notamment ses vingt-sept mois passés à la frontière entre l’Algérie et le Maroc au mitan des années 50. Il n’en dira pas plus, c’est son jardin secret.

Pourtant, l’ancien imprimeur a un sacré bagout et a toujours une anecdote à raconter.
« On a fait les étiquettes du fromage Coin-coin. À l’époque, Berrylait était installé à Coings et produisait un fromage blanc que les propriétaires avaient baptisé Coin-coin. »

 
                   
   
                   
 

Si l’imprimerie Labrune se développe, sa capacité reste limitée dans ses 60 m2. En 1995, Michel Marié, rentré comme typographe en 1978, rachète le fonds de son patron et hypothèque sa maison. Exit Jean-Claude Labrune, Miche Marié repart avec son collègue, Michel Pinault. L’informatique commence à suppléer les vieilles machines, l’entreprise s’agrandit avec son premier informaticien.

Modernisation de l'entreprise

La bascule intervient en 2002. « Tout le monde m’appelait M. Labrune, s’amuse Michel Marié. J’ai donc changé le nom et rebaptisé l’imprimerie Alinéa 36. Nous avons aussi déménagé avenue de Verdun, dans des locaux de 500 m2 avec de nouvelles machines… »

Michel Marié suit l’évolution du monde de l’imprimerie et investit encore et encore. Ainsi, en 2007, 700.000 € sont à nouveau injectés pour renouveler les bécanes. En 2012, Michel Marié croise Serge Guillaneuf. Ça tombe bien, le patron souhaite anticiper son départ à la retraite et ce dernier cherche à racheter une imprimerie. Les deux hommes font affaires et Michel reprend son costume de salarié durant deux ans et demi.

Serge Guillaneuf, lui, effectue un virage résolument tourné dans le 21e siècle. « J’ai informatisé, recruté des graphistes, acheté des machines numériques. Le local de la rue de Verdun est devenu trop petit et on a déménagé ici (rue du Rondeau) en 2019. On a réinvesti alors 2,2 millions d’euros. »

Aujourd’hui, l’entreprise compte douze salariés et s’apprête à fêter ses 70 ans. Serge Guillaneuf, 61 ans, compte aussi passer la main. Il a commencé sa vie professionnelle à l’usine à l’âge de 13 ans et, comme Jean-Claude et Michel avant lui, il compte bien profiter d’une retraite en pleine forme.

Alinéa 36, 3, rue du Rondeau / 02.54.34.15.31

http://www.alinea36.com/

 
                   
            Article provenant de "La Nouvelle République", publié le 24 novembre 2021
                   
                   

 

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