Charente-Maritime 

Fromagerie

de

ROCHEFORT

(Le Quereux)

historique (1920-1965)

En 1920, la laiterie du Quéreux est créée. Elle est alors dénommée "Laiterie de l'Aviation".

La laiterie du Quéreux se situe Rue Parmentier, à coté du Boulevard Pouzet, et s'étend sur tout un quartier (voir cette photo aérienne de 1950)

En 1921, le lait fait déjà l'objet de fraude. La pratique Illicite du lait arrosé (dilué avec de l'eau) est dénoncé lors du Conseil municipal du 15 avril 1921.

lettre de 1944 de la laiterie de l'Aviation

En 1944, La laiterie de l'Aviation, future laiterie du Quéreux appartient à Yves Tranquard.
En 1946, outre le lait, la laiterie produit aussi du camembert, du Saint-Paulin, du beurre, des petits suisses... La laiterie est cependant mal adaptée à la production de fromage.

A partir de 1949, la laiterie du Quéreux se spécialise dans la vente du lait aux épiceries, très nombreuses à cette époque. Elle y joint la fabrication des petits-suisses de 40 % et 60 % de matière grasse et de fromages frais dans un emballage de papier sulfurisé, produits sous l'appellation "Le Pierrot".

Le beurre, produit de prestige d'une laiterie, est cependant fabriqué en

quantité infime.

 

Elle développe plus tardivement le yaourt "santé", nature, puis aromatisé aux fruits.

Henri Renaud, ancien babigeot de Surgères, directeur de la laiterie :

"La laiterie n'avait que 3 ouvriers à ses débuts, et en comptait plus de 30 en 1960, à mon départ.

Tous les employés participaient pleinement à l'évolution de l'entreprise. Pour un travail identique, les femmes et hommes avaient le même salaire. Tous apportaient leurs idées pour la meilleure utilisation des machines et pour les conditions de travail. Des étrennes en fin d'année ajoutaient du plaisir à tous. C'était une grande famille, plutôt qu'une usine. Pour son courage et ses connaissances, c'est l'un d'eux, M. Robert Pinaud, que j'ai choisi comme chef du personnel et de la fabrication."

réglage du lait avant son passage

dans le pasteurisateur

Le capsulage des yaourts

En 1949, Henri Renaud, 26 ans, prend la direction de la Laiterie du Quéreux. Aidé de son épouse Marthe, il va non seulement sauver la laiterie, mais aussi l'inscrire dans la modernité. Lorsque Henri reprend la laiterie, le lait est toujours distribué "en vrac". aux épiceries, et les gens viennent le chercher avec leur casserole. Les

ménagères achètent le lait en fin d'après-midi, et le font bouillir pour le lendemain matin. La pasteurisation n'en est qu'à ses débuts, et il n'y a pas encore de frigos ménagers.

En 1949, face aux puissantes laiteries coopératives, la laiterie du Quéreux est au bord de la faillite.

Un groupe d'investisseurs rochefortais, mené par la banque Daviaud, décide de reprendre et de renflouer la laiterie. Il nomme Henri Renaud à sa tête.

Henri Renaud devant la machine

de mise en bouteilles

La première idée ingénieuse de M. Renaud est d'organiser une distribution du lait pasteurisé dans les épiceries le matin très tôt. Il propose de reprendre le lait non vendu, pour en faire de la caséine.

 

En 1949, La laiterie investit également dans un pasteurisateur créé par le docteur Stassano. Cet appareil détruit les bactéries et germes néfastes tout en conservant la qualité du lait frais: son goût et sa crème.

Henri Renaud face à la machine "Stassano" en phase de stérilisation

Vers 1952, à la demande de quelques clients, qui deviennent de plus en plus nombreux, la laiterie propose aussi du lait mis en bouteilles. Ceci avec du matériel très simple, conçu par Henri Renaud et fabriqué par le mécanicien de la laiterie. Et puis, en 1955, le lait doit se vendre uniquement en bouteilles. La laiterie achète alors du matériel très moderne : une laveuse de bouteilles, une embouteilleuse...

En 1960, 6000 litres de lait sont distribués quotidiennement par la laiterie du Quéreux.

En 1965, la laiterie du Quéreux est reprise par la société Yoplait, qui possède l'entreprise Rival à Aytré.

 

Restent aujourd'hui que des locaux délabrés, sans doute voués il une démolition prochaine. Ils appartiennent à un ancien employé de la laiterie.

 

sources : Henri Renaud, Archives Départementales

de la Charente-Maritime, M. Gousseau, E. Delpierre

Son camembert:

Autres fromages:

Divers:

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