Deux-Sèvres 

                   
       

 

Laiterie coopérative

de Breloux

à

LA CRÈCHE

 

       
                   

 

Historique : 1893 - 1970

     
                   
 

1889 : A Breloux, petite commune aux dix moulins, un industriel habile et courageux, M. Magneron, entreprend le 1er avril 1889 la construction d'un bâtiment industriel, sur un terrain appartenant à M. Braconnier. Il élève les murs, près d'une source souterraine qu'il capte en creusant deux puits. Sa situation près de la gare va être un atout majeur.

 
                   
  1893 : Soutenu par une cohorte de producteurs de lait, l'atelier industriel se transforme en laiterie coopérative. Les bâtiments, spécialement adaptés et spacieux, comportent 6 pièces et un bureau. Dans la première salle se trouve le générateur ; dans la seconde, le moteur ; la troisième abrite les écrémeuses et les barattes ; dans la quatrième, se loge le malaxeur ; la cinquième renferme un réservoir servant au lavage des bidons ; enfin, une forge se trouve placée dans le dernier local. Cinq écrémeuses Nielsen et une Alexandra, débitent ensemble 3.500 litres de lait à l'heure. Deux barattes et un malaxeur, s'ajoutent à ce matériel.

On considère l'entreprise, comme une des laiteries des Deux-Sèvres, la mieux dotée et la installée. M. Julien Troubé a le plaisir de la diriger. Sous son commandement, un chauffeur, un contrôleur, un beurrier et son aide, sont employés. 21 laitiers ramassent le lait dans des charrettes bâchées. La tournée s'échelonne de 4h du matin à midi.

1895 : La laiterie peut compter sur la fidélité de ses 700 sociétaires.
En juin 1898 et 1899, deux barattes Simon remplacent les premières, devenues trop vieilles. On en profite pour installer un réfrigérant cylindrique à crème (système hélicoïdal) de 300 litres à l'heure, ainsi qu'un élévateur automatique pour la crème.
La coopérative atteint le nombre de 900 adhérents. Ces derniers ont tous des vaches Parthenaises, nourries au foin de prairies naturelles, et artificielles, de betteraves, de pulpe de distillerie, de choux et de navets.
 
                   
  1900 : On embauche un nouveau beurrier, M. Ferdinand Vaury. La laiterie reçoit déjà, sur Paris, ses premières récompenses, avec deux Grands prix.  
                   
 
L'arrière de la laiterie sur deux niveaux.
 
                   
  1905 : Le président d'honneur de la laiterie coopérative est M. Alexandre Vien.
Elle se fait une belle notoriété, sur le plan national, et cela grâce à l'action liée de ses sociétaires, de son président Jules Plantiveau et des vice-présidents, Etienne Chantecaille et Pierre Marsault. On la cite en exemple, comme étant une de celles qui maintient des prix de ventes réguliers et un rendement de lait en beurre très élevé.
En mai, la laiterie coopérative reçoit le Diplôme d'honneur, à l'exposition de Liège (Belgique).
 
                   
  1906 : La voici à nouveau médaillée avec le Diplôme de médaille d'or au concours agricole de Paris.
L'assemblée générale annuelle revêt un caractère particulier en ce mois d’avril. A la Salle Chabot, le président Jules Plantiveau reçoit deux personnalités particulièrement sympatiques. M. Roseray, professeur départemental d'Agriculture, et M. Dornic, directeur de la station d'industrie laitière de Surgères, honorent de leurs présences, les débats du conseil.
Après les remerciements d'usage, les invités d'honneur font l’éloge des administrateurs et du personnel de la laiterie, en félicitant pour la haute récompense remportée au concours Général Agricole de Paris.
Le soir vers 18h, un banquet réunit une centaine de convives à l'Hôtel Magneron de la Crèche. M. Alexandre Vien, le président honoraire, préside le repas.
Cette année là, la laiterie obtient aussi le Grand prix d'honneur à l'Exposition Internationale de Milan.


1907. La Crèche peut désormais compter sur le produit de 2.490 laitières, et l'entente solidaire de ses paysans. Ces derniers ont le sens exact de leurs intérêts propres et des droits généraux de la société. Avec ceux d'Echiré, ils sont les premiers à privilégier la race Parthenaise, ainsi que la sélection et l'amélioration de cette race.
Sur Paris, le beurre de la laiterie, l'un des meilleurs du département, est prisé par les pâtissiers de la rue de Passy, qui le considèrent comme le meilleur pour la pâte feuilletée.
Et logiquement, le beurre obtenu, se vend au prix fort à Paris. Il atteint 2,97 francs, ce qui est remarquable.
 
                   
  1912 : Cette année démontre la bonne santé de la laiterie. 4 millions de litres se transforment en 212 tonnes de beurre.

1908 : M. Braconnier, propriétaire-cultivateur du terrain où fut construit la laiterie, contribua à l'installation de la laiterie, il est nommé, Chevalier du Mérite Agricole.

1913 : Lors de l'assemblée générale du 27 avril, des sociétaires proposent l'autorisation de posséder d'autres vaches que celles de la Parthenaise. 223 voix contre 91 repoussent la mention, au grand contentement du président Plantiveau, qui tient à l’image de marque, que son beurre a su se créer.
Une triste nouvelle parvient le lendemain. On déplore le décès du vice-président, M. Etienne Chantecaille, qui avait cette fonction depuis la création de la laiterie coopérative.

1916 : Pour venir en aide à nos poilus la coopérative offre 1.000 frs aux œuvres de secours des blessés et des soldats. De plus elle fournit gratuitement, à l'Hôpital Auxillaire de Breloux, du lait pur et écrémé, de la crème et du beurre pour une valeur de 1.560 frs. Ce geste est fort apprécié de la population qui remercie vivement le Président M. Émile Aumounier et le directeur M. Bernegoue.

Un an après la guerre, la Crèche compte 1.383 associés propriétaires d'un troupeau de 2.188 ruminants, ce qui fait une moyenne de 1,5 vache par sociétaire.
 
                   

Encart publicitaire de 1934.
1921 : Le dimanche 10 avril, vers les 9 heures du matin, les membres de la commission de contrôle de la laiterie, assemblés pour leur réunion ordinaire, attendent le directeur-comptable M. Octave Bernegoue
pour examiner avec lui la comptabilité du mois de mai. Ce dernier tardant à venir, ils se mettent à sa recherche. Nulle trace de lui. Où est-t'il ? Et soudain un des membres le découvre dans la salle des fourneaux. Il s'est pendu. M. Bernegoue était atteint depuis longtemps de neurasthénie et sujet à de fréquents maux de tête. Une crise plus violente l'a sans doute poussé a cet acte de désespoir.

1922 : Par jour, la laiterie récupère 11.000 litres de lait l'été et 7.860 litres l'hiver.


1925. Le Président Aumounier fait appel à M. Roger Auzanneau pour diriger la laiterie.

Les années passent. Curieusement le nombre de sociétaires baisse au fil du temps. La raison exacte ? Est-ce la concurrence entre les laiteries, certaines payant plus fort le lait ou la disparition inéluctable des petites exploitations non rentables.
         
   

Roger Auzanneau
Né le 10 mars 1899 à Gascougnolles (Deux-Sèvres), mort le 19 mars 1973 à Niort (Deux-Sèvres) ; directeur d’organismes agricoles coopératifs, en particulier d’une laiterie coopérative.
Fils de cultivateurs, Roger Auzanneau suivit, après l’école primaire, les cours de l’école des laiteries de Surgères (Charente-Inférieure). À sa sortie en 1924 ou 1925, il fut nommé contrôleur à la laiterie coopérative de La Crèche (Deux-Sèvres). Il en fut le directeur de 1926 à 1961. Sous sa direction, s’organisèrent et se développèrent des coopératives agricoles annexes (engrais, céréales) et Roger Auzanneau chercha à réaliser sur le plan pratique les aspirations coopératives des cultivateurs de la région de La Crèche. C’est ainsi qu’il s’occupa bénévolement de la création de l’Office départemental du blé en 1936.
En 1958, il se présenta aux élections cantonales de Saint-Maixent mais ne fut pas élu ; bien que ne se présentant sous aucune étiquette politique, il était connu pour ses idées socialistes, comme ses frères Raoul Auzanneau et René Auzanneau. Il avait aussi un autre frère et une sœur, Henriette, épouse Maillet

   
         
  1928 : L'amélioration de la race parthenaise a été judicieusement réalisée à la laiterie de la Crèche. On a établit un rendement moyen pour une année, l'année suivante, on élimine tous les sujets qui n'atteignent pas ce chiffre. Les résultats ont été bons puisque le kilogramme de beurre, qui se faisait avec 20 litres de lait en 1894, ne nécessitait plus en 1925, que 18 litres 64. 

1939 : Ils ne sont plus que 650 sociétaires. La laiterie, que préside toujours M. Emile Aumounier, collecte 11.000 litres par jour en moyenne. Elle ramasse 16.000 litres l'été.  Un camion, trois camionnettes et encore huit voitures à cheval, sillonnent les routes. Les 14 laitiers accomplissent, dans la journée, dix-huit tournées.
 
                   

18 nov. 1940 - L'ouest-Éclair
Dès le début de la guerre, les allemands réquisitionnent deux véhicules avec leurs conducteurs. lls effectuaient habituellement quatre tournées. On achète un camion de remplacement. De plus, quatre laitiers hippomobiles sont mobilisés. L'un est remplacé par sa femme, l'autre par sa sœur, le troisième par son frère.

Et le Quatrième ? Et bien voici son histoire :
C'est un gamin de treize ans qui remplace son père. Imaginez sa journée de ramasseur. Atteler le cheval et partir avant le lever du jour. Puis parcourir la campagne de ferme en ferme par des chemins impossibles. Soulever les lourds bidons et les rapporter à la laiterie. Ensuite reprendre la route pour retourner le petit lait aux fermiers. Et ceci tous les jours et par tous Les temps. Voilà le dur labeur d'un laitier.
Le jeune Ismael Garandeau, du bourg de Romans, assure le travail de son père impeccablement.

1949 : Six cents kilos de beurre sortent des barattes quotidiennement.

En ce tout début de janvier, il règne un froid vif sur la région. Les routes sont verglacées. Le 3 Janvier il se produit un petit incident pour M. Garandeau. Se rendant à la laiterie, et arrivé en faces de la perception, son cheval
glisse sur la chaussée. Aidé par des témoins, il relève l'animal heureusement point blessé. Ce petit accident ne se solde que par la perte de quelques litres de lait.
       
               
La laiterie s'aggrandit et se modernise avec la venue de la bonne fée électricité.

Elle expédie son beurre sur Paris, Nice Marseille et en Seine-et-Oise et aussi sur place en pain d'une livre ou d'une demi-livre. La fabrication de la caséine est abandonnée.

Au mois de février, apparaissent de vives inquiétudes pour l'avenir. Un grave problème se pose à la Crèche. La commune, avec l'essor des laiteries, était devenue la capitale de l'emballage du beurre. Les fabricants de paniers à beurre, approvisionnent 90 % des besoins laitiers de l'Ouest, et 60 % pôur toute la France.
Or, une menace plane sur eux. ll leur devient impossible de se procurer des peupliers, seule essence pour la fabrication des emballages. M. Hercourt, industriel à la Crèche, se préoccupe à juste titre de ce problème. D'autres comme lui, tels les Etablissements Lambert, Pierre Baudinet, Thibault s'inquiètent de cette situation. Si on ne trouve pas une solution, ce sera une catastrophe pouvant entraîner la fermeture des laiteries et des fabricants créchois. On risque le chômage pour les ouvriers. La population, déjà éprouvée par les privations tributaires à l'occupation, se retrouverait dans une situation dramatique.
 
                   
 
Au premier plan, aggrandissements réalisés en 1949.
Les années se succèdent, la crise se calme un peu, mais les paniers en bois de cinq et dix kilos, ont tendance à disparaître, au fur et_à mesure.

De plus, de nouveaux décrets, notamment dès 1953, tendent à imposer l'empaquetage du beurre, en plaquettes de 250 et 500 grammes, pour les consommateurs. Seuls les professionnels des métiers de bouche, (patissiers, biscuitiers, restaurateurs) utilisent encore les grosses mottes de beurre.

Le prix du bois augmentant continuellement, les paniers deviennent moins rentables. Ils n'assurent qu'une protection précaire. Et en outre sont difficilement empilables pour le transport. C'est pourquoi, la plaque rectangulaire prend de plus en plus le pas, étant facilement logeable dans une caisse en bois ou plus tard dans un carton.

1952 : La collecte rapporte le chiffre de 4,1 millions de litres. Quatre ans après, pratiquement la même quantité.
 
                   
   

Émile Aumounier
Né le 28 mai 1902 à Azay-le-Brûlé (Deux-Sèvres), mort le 21 avril 1972 à Romans (Deux-Sèvres) ; cultivateur ; militant coopérateur et mutualiste d’organisations agricoles ; maire de Romans.
Fils de cultivateurs, Émile Aumounier fréquenta l’école primaire d’Azay-le-Brûlé de 1908 à 1914 puis le collège Denfert-Rochereau à Saint-Maixent (Deux-Sèvres) où il passa son baccalauréat en 1919. Il revint alors à la terre, avec ses parents d’abord puis au Vieux-Romans, près de Romans où il resta de 1923 à sa mort.
En mai 1929, il fut élu conseiller municipal de Romans et, d’octobre 1941 à 1945 et de 1947 à 1972, il exerça les fonctions de maire. De juillet 1933 à 1960, il fut président de la laiterie coopérative de La Crèche, et de 1932 à 1972, président de la commission de contrôle de la boulangerie coopérative de Sainte-Néomay (Deux-Sèvres).
Après la guerre de 1939-1945, il reprit ses activités au sein du Crédit agricole mutuel : il administra la Caisse locale de Saint-Maixent depuis sa fondation et la Caisse régionale de Niort à partir de mars 1945. Membre de la Chambre d’agriculture des Deux-Sèvres en 1952, il en devint vice-président en 1955. Ses responsabilités dans les milieux agricoles étaient multiples et cela l’incita à se présenter aux élections législatives de 1951, aux élections cantonales en 1955 et 1961 mais il ne fut pas élu.
Émile Aumounier fut de ces cultivateurs instruits animés d’un esprit coopératif et mutualiste.

   
                   
  1953 : Un grave accident du travail survient le 22 février dans l'entreprise. Un chauffeur se brûle sérieusement. Vers onze heures, en rétablissant le courant dans un transformateur après une coupure, Emile Andrault, cinquante ans, est sévèrement commotionné, par l'explosion de celui-ci. Le chauffeur-écrémeur souffre de brûlures à l'avant-bras et à la main gauche. Le directeur M. Auzanneau ne comprend pas comment ce phénomène a pu se produire.

Le samedi 28 septembre, un projet d'entente et d'union morale et économique, se concrétise. Les membres des conseils d'administration de la Crèche et d'Echiré, votent et acceptent à l'unanimité ce projet entre-elles, en vue de rechercher les solutions à même de valoriser au maximum le lait de leurs sociétaires.

1960 : La laiterie, n'utilisant que le lait de vache, fournit depuis quelque temps le lait de chèvre de ses adhérents à Soignon. Malgré la qualité reconnue de son beurre, c'est malheureusement sa seule production. Elle commence à connaître des difficultés. On parle de fusion, avec Echiré, ayant déjà des ententes en commun depuis trois ans.

Et contre toute attente, le 31 janvier, les sociétaires, lors de l'assemblée générale, refusent la fusion avec les laiteries de Saivre-Castarie, Ménigoute et Echiré, en vue de former "l'Union Centre Deux-Sèvres". Ils sont les seuls à dire non.


M. Auzanneau cesse ses fonctions. M. Aumounier fait sa dernière année comme président. Le nouveau directeur arrive. Il s'agit de M. Foucher. Il ne reste qu'un an à son poste. M. Robert Conte lui succède.

1965 : M. Baconneau préside le conseil.

1970 : Au mois de juin, la fusion avec la laiterie de Celle-sur-Belle, auxquelles se joignent Saivre-Castarie et St-Maxire se fait jour. 89% des sociétaires l'ont entérinée. Elle porte désormais le nom de "Sèvre & Belle".

Pour la laiterie, la belle aventure se termine. Elle ferme le 1er Juillet.
 
                   
  Tout est fini ? Et bien non. Un dernier baroud d'honneur va refaire parler de la Crèche.

À la fin du mois d'août 1970, un coup de théâtre lui redonne la une des journaux. Il provoque un nouveau sujet de conversation dans les chaumières. Vous avez vu ? Ils ont osé !

Certains sociétaires étant contre cette fusion, ils forment un "Syndicat de Défense des Producteurs du Val de Sèvre". Ces producteurs de Saivre et de La Crèche n’acceptent pas cette union.
Ils rejettent le fait, de devoir donner leur lait à Celles, et font entendre leur préférence pour Soignon et Bougon.
Le lendemain, Sèvre et Belle, irritée, laisse entendre son mécontentement devant cette "rebellion". L’épreuve de force s’engage.
Le 10 septembre, les deux laiteries préférées par les dissidents, effectuent une collecte. Le résultat donne : Soignon récolte 3.000 litres et Bougon 9.000. Cela représente la moitié de la collecte journalière que Celles entreprend sur ce secteur. L'affaire est grave et juridiquement illégale. Après beaucoup de discussions de prises de position, et de menaces de poursuite, vient le statut quo. On laisse les choses en l'état. Puis c'est l'accord pour laisser le libre choix aux producteurs de livrer leur lait à la laiterie qu'ils veulent.

Enfin le calme revient sur la belle Campagne créchoise.

L'ancienne laiterie aujourd'hui.
                   
  2020 : Eurial fait de La Crèche, une plateforme d'expédition. Eurial dispose de 4 plateformes logistiques en France, qui traitent plus de 650.000 tonnes par an.
Stéphane Mimaud, directeur de la plateforme de La Crèche explique que les marchandises partent jusqu'à l'international via les ports du Havre (Seine-Maritime) et Saint-Nazaire (Loire-Atlantique).
À La Crèche, une plateforme réceptionne et réexpédie beurres, fromages et crèmes de 23 usines du groupe Eurial à travers la France. Quatre ans après son ouverture, elle vient de s’agrandir.
C’est une fourmilière qui tourne 24 heures sur 24. Les chiffres donnent le tournis : chaque jour, 120 camions entrent et sortent, 200.000 colis sont expédiés. Sur la zone artisanale des Champs-Albert 2 à La Crèche, Eurial Logistique Ouest reçoit fromages, beurres et crèmes de 23 usines du groupe à travers la France et les renvoie dans la France entière pour approvisionner grandes surfaces et restauration hors domicile. Eurial est la deuxième coopérative laitière en France.
 
                   
 
La nouvelle plateforme d'Eurial.
 
     
                   
                   
              Rédaction et mise en page ED - © letyrosemiophile.com
                   
               
                   

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