Historique : 1897 - 1957
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1897 : Ce 17 juillet témoigne de la
naissance de la laiterie coopérative. La plus grande majorité des
sociétaires, proviennent de la laiterie de Prahecq. Les locaux, peu
importants mais bien aménagés, se situent au bout de la localité, à égale
distance entre Niort et Prahecg (7 km). La pièce principale renferme deux
écrémeuses Alexandra, une baratte octogonale Chapelier, un réfrigérant, un
malaxeur. Une locomobile de 7ch, est installée dans une petite chambre à
côté. La cave pour entreposer la crème et le bureau du directeur-comptable
M. A. Auzannet, s'ajoute à l'ensemble.
En plus du dirigeant, qui
fait office aussi de contrôleur ; un beurrier et un chauffeur-écrémeur,
constituent le personnel intérieur. La zone d'approvisionnement, se
trouvant limitée par la proximité d'autres laiteries, trouve compensation
par la fertilité des terres. Les vaches se nourrissent d'une herbe très
abondante.
La laiterie expédie tous les soirs son beurre, par la
gare de Parthenay, distante de 3km, en direction des Halles Parisiennes.
1899 : La laiterie reçoit 999.239 litres de lait de ses 350
sociétaires. Ce litrage annuel, lui procure, après transformation, 50.979
kg de beurre de bonne qualité.
1901 : Le constructeur "Douane" installe un système réfrigérant
fonctionnant au CH3 Cl et
produisant 10 kilos de glace à l'heure, pour l'affermissement du beurre et
la fabrication de glace.
1902 :
La laiterie reçoit une médaille de bronze pour son
beurre, au Concours Général Agricole de Paris.
1905 : Le conseil d'administration
a comme président M. Victor Plantiveau. Les autres membres sont MM. Léonce
Grisaud, Eugène Bonneau, Louis Bontemps, Pierre Michaud et Pierre
Bouffard.
1912 : M. Auzannet Albert devient officiellement
directeur-comptable de la laiterie le 18 février. |
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1913 :
En ce mois de février, la laiterie remporte la médaille d'argent au
concours général agricole de Paris. Les quinze
ans de la société prennent fin le 1er mars. Une nouvelle association se
forme, pour une durée de 20 ans. Toutefois, au bout de cinq ans, c'est à
dire le 1er mars 1918, chaque sociétaire est libre de se retirer en
abandonnant sa part d'actif social. ll est attribué, un membre du bureau à
chacun des huit villages de la circonscription sociale. Le conseil
d'administration, sous la présidence d'Eugène Bonneau et des
vice-présidents Ch. Farrault et M. Moinet-Morin, ratifient les nouveaux
statuts. Le trésorier, C. Auzanneau, le trésorier-adjoint, L. Bontemps,
les secrétaires A. Hérault, B. Rimbault et E. Vandier, signent à leur
tour.
Le dimanche 18 mai, un fait divers tragique survient :
Jean Touillaud, ramasseur de lait de la laiterie, en rentrant chez lui le
soir, tombe sous sa charrette, dont une des roues lui passe sur la tête.
La mâchoire brisée, la figure ensanglantée, le malheureux a la force de se
relever et de gagner son domicile. Le lendemain, on le transporte à
l'hôpital de Niort. Le 23 Mai, hélas, il décède des suites de ses
blessures. Cette terrible nouvelle endeuille toute la contrée. La
collecte de l'année représente une quantité de 1.392.191 litres et le
beurre produit de 69.966 kg
1919 : Les charrettes des laitiers, ont
ramené à la laiterie 1.975.766 litres de lait. Les ouvriers ont produit
79.702 kg de beurre. M. Charles Farault, préside aux délibérations du
conseil d'administration.
1928 : M. Elie Gautron devient le
directeur. Les années se succèdent, tranquilles et
prospères pour la coopérative.
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Nous arrivons à la guerre de 1939-45. Comme
pour le premier conflit mondial, les femmes se distinguent. Voici la belle
histoire, qui mérite d'être racontée du laitier M. Massias et de sa femme
:
En 1938, André Massias rentre à la laiterie
de Vouillé à l'age de 24 ans. La guerre éclate, et il se retrouve
prisonnier. Sans une hésitation, Fernande, son épouse reprend la
relève. Pendant cette période de remplacement, qui durera 5 ans et demi,
elle fait un travail exemplaire de l'avis des producteurs et des ouvriers
de la coopérative. Elle commence sa journée à 6h30 le matin, avec sa
charrette et sa jument. Fernande collecte le lait chez une trentaine de
sociétaires, avec une moyenne de 20 à 50 litres de lait par ferme. Pas
bien grande, mais robuste, elle vide et soulève les lourds bidons, pour
les transvider dans les cuves de 80kg de sa charrette. Après le retour à
la laiterie, elle repart donner le petit-lait aux fermiers. Elle eut deux
juments pendant cette durée, qui répondaient au nom de "Poulette'"et
"Coquette". Cette femme courageuse, fit ce travail d'homme, pendant
toute la captivité de son mari, et cela tous les jours (sauf Noël), et par
tous les temps. Fernande ne connut jamais un cas de fraude pendant ce
remplacement. Un bel exemple d'amour et de modestie !
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A l'intérieur de la laiterie, s'affairent à
la fabrication du beurre, MM. R. Guérin le beurrier, Ingrand le chauffeur
et A. Chauveau le contrôleur, sous les ordres du directeur M. Gautron.
1952 : La laiterie collecte 1,5 million de litres de lait. Le beurre
de Vouillé a toujours une belle renommée.
1956 : Le président M. J.
Grousset remarque que la collecte est pratiquement identique à celle 1952.
Le marché et la technologie, évoluant constamment, condamnent à court
terme, les petites laiteries. |
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1957 : La laiterie coopérative voit
son dernier président, en personne de M. Paul Savariau.
Le premier
juillet, MM. Guérin, Massias vont travailler à la laiterie de
Celles-sur-Belle, qui a repris les sociétaires de Vouillé. M. Gautron,
après une durée de trente ans à la direction, signe les derniers papiers.
La laiterie a été aménagée depuis, en logements habités. |
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Rédaction et mise en page ED - © letyrosemiophile.com |
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