"Le voyageur" 

Fin 1946, un représentant de commerce vient visiter la fromagerie Besnier à Laval et est accueilli par l’ingénieur technique de la société : Henri Miossec.

A cette époque, un représentant s'appelle un voyageur de commerce. Et ce brave homme raconte à Henri comment son train qui l’amenait à Laval a été bloqué en rase campagne et que lui, prévenant, avait pu casser la croûte en attendant  son arrivée à destination. Il ajouta que des vaches qui paissaient dans le champ semblaient l’envier de se délecter. Ainsi était né la première étiquette du voyageur qui, en fait, était une caricature que l’on devait au coup de crayon d’Henri. 

La marque commençait sa carrière lorsque l’on fit remarquer à Henri Besnier que le voyageur était maigrichon alors on lui donna quelques bajoues plus bonhommes. 
Ensuite, l’étiquette fut modernisée et les vaches mieux représentées et plus rigolotes (même si tout le monde le sait les vaches n'ont pas d'incisives, mais ici c'est un dentier ! )

Puis un jour le directeur commercial Robert Prelly demanda une modernisation de l’étiquette qui semblait un tantinet vieillotte. Ce fut le train moderne et l’avion, mais les consommateurs ne se retrouvaient pas dans ces images.
Il fallut donc revenir à la bonne vieille étiquette du franchouillard voyageur.
                   
De nombreux modèles voient le jour, la fabrication change de fromagerie, le code barre arrive, un florilège d'estampilles, de logos et d'informations viennent surcharger les étiquettes. Puis la loi Évin vient frapper de plein fouet, le voyageur est tenu de ranger sa pipe.

Et malgré son age avancé maintenant, le voyageur continue son chemin, il semble sur de bons rails...
rédaction ED

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