Deux-Sèvres 

                   
       

 

Laiterie fromagerie

"Il était une Ferme"

à

CAUNAY

 

       
                   

 

Historique : depuis 2013

     
                   
 
                   

Nicolas, Marion, et Clément les trois associés du Gaec "Il était une ferme".

Souhaitant s'installer à trois agriculteurs pour développer un atelier caprin fromager et un atelier de boulange paysanne, nils ont démarré par une installation progressive à deux cotisants solidaires.

2011 : Ils obtiennent 24 ha de terres sur la commune de Sainte-Soline (79) appartenant au Conservatoire Régional des Espaces Naturels dans le cadre de mesures compensatoires à la Ligne Grande Vitesse.

Ces terres présentent un cahier des charges environnemental visant à protéger l'Outarde Canepetière et les oiseaux de plaine (rotations longues, couverts adaptés à la reproduction de l'outarde, fertilisation raisonnée, etc).

Ne pouvant donc pas bâtir sur ces terres, ils ont ainsi cherché des hectares supplémentaires pour leur permettre d’installer leur siège d’exploitation.

2013 : Portés par des valeurs paysannes, nourricières et écologiques, après deux ans de recherche, au mois de mars, le comité SAFER leur attribuent 6 hectares de terres. Cela leur permet de procéder à un échange foncier avec d’autres agriculteurs. C'est ainsi qu'ils installent leurs bâtiments sur un lieu cohérent en terme d’accès au pâturage pour les animaux, et mitoyen de leurs deux habitations respectives.

Nicolas et sa famille habitaient ainsi préalablement sur la commune de Caunay (79) en proximité immédiate des parcelles convoitées et Clément et Marion ont pu faire l’acquisition, au moment de l’échange des terres, de leur maison à rénover mitoyenne aux terres.

Au mois de septembre, ils créent leur GAEC "Il était une ferme".

 
                   

Clément moulant à la louche.
2016 : Ils sont toujours prêts à défendre leurs valeurs, ne ménageant pas leur peine pour y arriver. Désormais, 31 hectares de leur ferme sont certifiés en agriculture biologique, avec certaines parcelles encore en conversion. Leurs chèvres le sont depuis 2016 et ont rejoint en cela les agneaux, la farine et le pain.

Marion : "A l'heure actuelle je fais entre 130 et 150 kg de pains par semaine et mon projet est de passer de 180 à 200 kg" explique Marion. Quant à Nicolas et Clément, ils s'occupent des bêtes et de la fabrication des fromages. A l'effectif des 66 chèvres, s'ajoutent 46 brebis solognotes et de pays.

Le Gaec est présent sur cinq marchés, inscrits à la Ruche qui dit Oui, a des dépôts en épiceries et magasins fermiers et une magasin de ferme.

 "Notre but, c'est bien sûr de vivre de notre passion en produisant des produits de qualité, de faire évoluer les esprits en démontrant que l'on peut vivre sur une exploitation à taille humaine, en espérant que notre manière de travailler fera des émules parmi les futurs jeunes agriculteurs."

Ils élèvent des chèvres pour l'élaboration des fromages, des brebis pour la vente des agneaux et cultivent des céréales pour la fabrication du pain et l'alimentation de l'ensemble des animaux. Nicolas et Clément sont éleveurs fromagers et Marion est paysanne boulangère.

L'élevage comprend 55 chèvres de race Poitevine, race originaire et emblématique du Poitou. Pour une meilleure qualité du lait et donc des produits finis, l'élevage de chèvres poitevines se veut de faible effectif, et présente aussi l'enjeu de maintenir et développer la diversité génétique.

La fromagerie propose des fromages lactiques de chèvre typiques du Poitou : chabichou, mothais sur feuille, et a développé aussi une gamme de tommes Caunéennes et Sauzéennes, des yaourts, et du fromage blanc.

                   
Ils cultivent un mélange de blés anciens et de petit-épeautre issus d'une sélection et d'une multiplication de semences paysannes, plus rustiques au niveau agronomique et plus savoureuses au niveau gustatif. Le blé est moulé à la ferme au moyen d'un moulin à meule de pierre et le pain est fabriqué de manière traditionnele au levain naturel et cuit au feu de bois.

"C’est le métier d’agriculteur-éleveur avec ce qu’il engendre qui nous motive : vivre au sein d’une ferme au quotidien avec la polyvalence que cela demande, mettre en pratique les idées qui nous tiennent à cœur, être force de propositions, se nourrir de notre production et nourrir des gens, vivre pécuniairement de cette activité et être son propre chef."

2020 : Ils exploitent désormais 39 hectares de terres.

Êtes-vous touchés par le confinement lié au coronavirus ?
Clément Vinatier : "Nous sommes touchés au sens professionnel, surtout concernant la vente de nos produits. Nous vendons habituellement 70 % de nos produits en vente directe, à la ferme ou dans les marchés. Notre magasin à la ferme reste ouvert avec les mesures de précaution nécessaires. En revanche, nous ne faisons plus les marchés de Lezay et de Melle du fait de la présence de nos enfants. Nous n’avons pas non plus repris notre présence le dimanche matin, sur la place du Grand-Puits de Sauzé-Vaussais, avec Samuel Lemercier, maraîcher en agriculture biologique lui aussi."

Combien avez-vous de chèvres ?
"Nous avons une soixantaine de chèvres poitevines en lait en ce moment. Elles sont en dans un bâtiment en bois spacieux et sortent régulièrement à l’herbe en cette saison, Elles n’ont pas de mesures de confinement particulières."
"Dans la fromagerie, nous transformons le lait des chèvres en yaourts une ou deux fois par semaine. Actuellement, beaucoup de notre lait est transformé en tomme, le reste, en fromages traditionnels de chez nous de type Mothais sur feuille."
 
                   
 

Comment vous organisez-vous ?
"Concernant la commercialisation de nos produits, nous avons communiqué auprès de nos clients pour les informer que nous ne pouvions plus faire les marchés habituels et que nos produits étaient toujours disponibles sur les autres circuits de livraison auxquels se sont joints des circuits solidaires à la crise comme le Clic paysan, le drive de produits fermiers avec dépôt à Lezay, Lusignan, Courtanne, La Mothe-Saint- Heray ou Tauché. Ils sont également en magasins à l’épicerie fermière de Melle, à l’essentiel de Sauzé-Vaussais, au Plaisir fermier de Saint Maixent, mais aussi à l’Eau Vive et au Baquet vert de Niort ainsi qu’au Super u de Sauzé-Vaussais."

Est-ce que le Covid-19 change vos habitudes de travail ?
"Nous avons dû rapidement nous adapter à la situation, notamment pour maintenir tout le travail que demande une ferme avec la présence permanente de nos jeunes enfants. Nous préparons actuellement beaucoup plus de commandes qu’auparavant étant donné que nous ne vendons plus en direct sur les marchés, ce qui a profondément changé nos habitudes de travail concernant la vente de nos produits. Nous arrivons malgré tout à maintenir l’activité de la ferme et nous saluons tous nos clients qui continuent d’acheter nos pains et fromages, malgré notre absence dans les marchés."

 
                   
                   
                   

         
         
              Rédaction et mise en page ED - © letyrosemiophile.com
                   
               
                   

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