Historique : 1908 - 1972 |
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1907. Le petit village de Chail se fait connaître du monde laitier. M.
Martinet, l'instituteur du bourg, persuade quelques agriculteurs et fonde
la laiterie. Cet amoureux de la terre, domicilié au "Chaillot ", commune
de l'Enclave de la Martinière, œuvra beaucoup pour la création des
organismes agricoles. Il devint plus tard un membre influent lors des
premières assurances agricoles. Les vice-présidents sont MM. P. Proust de
Chail et A. Mougon.Un
des premiers problèmes qu'il rencontre lors de la fondation, est de
trouver un terrain où l'eau sera abondante. On retient deux sites : La
Fontaine de Mareuil sur la commune de St-Léger et Les Grandes Vallées à
Chail. |
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Après études et réflexions, on choisit ce dernier endroit. On s'apercevra
plus tard, de l'erreur.
Car
le terrain était compris entre la route nationale et un fort contre-bas.
L'eau s'avéra moins abondante que prévu. L’exiguïté du lieu et cette
faiblesse en eau, privant toujours la laiterie de s’agrandir. Les
aménagements futurs seront toujours coûteux.
En
1908, grâce aux efforts de M. Disleau, député et Président de la Caisse
Régionale, la laiterie reçoit une avance de l’État de 46.150 francs. C'est
le premier usage, qui se fait dans le département, de la loi de décembre
1906. L'avance a été
faite gratuitement, à la Caisse Régionale de Crédit Agricole et comme
celle-ci, répond du remboursement, elle a fixé à 2%, le taux d’intérêt
dont elle bénéficie en retour de la garantie qu'elle donne.
La
zone de collecte s'étend sur le canton de Melle, exceptées les communes de
St-Romans et St-Martin. Par contre, elle compte au sud les territoires
des Alleuds et de Clussais.
Le constructeur "Douane" installe un système réfrigérant
fonctionnant au CH3 Cl et produisant 60 kilos de glace à l'heure, pour la
réfrigération du lait.
La
laiterie s'installe. La chaudière provient de l'Huilerie de Lezay. Achetée
d'occasion, elle fonctionnera jusqu’à la fermeture. Elle sera presque
centenaire. C’est un modèle de 1876.
Une plaque sur la cheminée porte
l'inscription : "Gollot et Hilereau, Deroualles frères, rue Dubreil,
Nantes, Installation d'usines, cheminées, fourneaux de chaudière à vapeur,
fours de tout système, massifs pour machines, dallage en ciment,
maçonnerie".
Victor Moyneault de Chail, parti faire son stage d'un mois
à l'école de laiterie de Surgères, afin d'acquérir une formation
d'écrémeur et de beurrier, puis la beurrerie pu démarrer sa production.
Chaque jour, une voiture à cheval amène les paniers de cinq et dix kilos à
la gare de Melle. Le lait écrémé retourne aux fermes pour les porcs.
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la laiterie en 1950 |

la laiterie en 2024 |
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Voici une anecdote
historique. Très tôt la laiterie organise des concours beurriers, pour
inciter les producteurs à sélectionner leurs bêtes. Lors de celui de 1909,
quatorze vaches ayant produit plus de cent trente kilos de beurre, furent
primées. L'année suivante, le premier prix revient à l'animal de Louis
Moyneault. Son rendement annuel atteint les 3.450 litres qui donnèrent
212kg de bon beurre.
En
1912, les vaches fournissent 1.560.613 litres. 76.030kg de beurre prennent
la direction de Paris. |
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1916 |
Les
années se suivent tranquillement. Pendant celles-ci, le seul fait
important. à noter est la fin du mandat du président fondateur M.
Martinet. M. Charles Nicolas prend la suite.
1914 : Au mois de février, la
laiterie gagne une médaille de bronze au concours général agricole de Paris,
pour la qualité de son beurre.
En 1922, la laiterie remporte la médaille d'Argent au concours Général de
Paris.
En
1924, M. Thomas, le directeur comptable depuis la création, cesse sa
fonction. M. Daniaud hérite du poste.
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publicité de 1934 |

un fromage de la guerre sans matière grasse
qui pouvait se régler
sans ticket jusqu'en janvier 1943 |
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La coopérative ouvre en 1939 un dépôt de lait
au détail, rue Saint-Hilaire à Melle. Il est tenu par M. Girod.
D'après la DRAC (Direction Régionale des Affaires Culturelles), un séchoir à fromages
est installé dans les années 1940. Cela correspond effectivement à
l'ancienneté des premières étiquettes de fromage connues.
Pendant la seconde guerre mondiale, les autorités allemandes, modifient la
zone de ramassage. On suppose que la raison invoquée est la restriction du
carburant. Elles suppriment les secteurs de Paizay-le-Tort et de
Saint-Vincent-la-Châtre. |
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fromage mentionnant l'autorisation
N°2-BI-XL qui permettait de vendre ce fromage "gras" (loi du 31 juillet
1940) |
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1946 : La laiterie se développe, malgré
l'étroitesse position où elle se trouve. Ce manque d'espace lui fera
toujours tort. Mais néanmoins, elle réussit à bâtir une fromagerie. Le
premier ramassage en lait de chèvre peut débuter. Maintenant vingt
ouvriers travaillent dans l'entreprise et dix laitiers parcourent le pays.
Avec ce nouvel apport en laitage, elle transforme une quantité annuelle de
3.864.000 litres, en délicieux beurre et savoureux fromages de chèvre ou
de vache. |
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Le 30 Avril 1950, M. Seron devient le
nouveau directeur de la laiterie. Le 3I Juillet, retraite oblige, le
chauffeur-écrémeur M. Moyneault laisse son poste, après 43 ans de loyaux
services. C'est un bel exemple de fidélité. Son successeur M. Pacher
débute le lendemain.
Le total de la collecte de cette année,
approche les quatre millions de litres.
Dans un annuaire de 1954, il est mentionné :
"Des caves spécialement aménagées
permettent à cette fromagerie d'affiner ses fromages dans les meilleures
conditions et l'extension de la renommée de ses produits est la plus sûre
garantie de ceux qui sauront les découvrir à l’étal de leur fournisseur
habituel."
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1951 |
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1955 : Le dépôt de lait de Melle est
transféré Place des Halles. Jadis ici se tenait les grandes Foires, "Les
Assemblées" comme on disait. Elles étaient réputées dans la région.
Maintenant le marché hebdomadaire vient animer la grande place.
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L'amabilité des laitiers deux-sévriens
devient légendaire. Celle d'Emile Babault en fait foi. De nombreuses
personnes témoignent de la grande gentillesse du laitier de Chail. Faisant
encore sa tâche à cheval, il ne manque jamais d'indiquer aux
automobilistes, si la voie est libre pour le doubler. Les conducteurs,
ravis par ce sympathique personnage, n'hésiteront pas de le signaler aux
journaux locaux. Sans l'avoir voulu, "Mimile" devient célèbre.
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La Laiterie Coopérative de Chail
par Melle, outre son beurre de première qualité, proposait une gamme renommée de fromages
allant des camemberts 30%, 40%, et 45%, aux formes rondes, Sainte-Maure,
pyramides pur chèvre, en passant par son mi-chèvre toujours demandé et sa
spécialité : Le Nanan, carré à 40% de matières grasses. |
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En 1954, la laiterie est présidée par M. Deschêne
et dirigée par M. Seron.
Tous les ans, au mois de Novembre, on
ramasse en une semaine 40.000 feuilles de châtaignier nécessaires à
l'emballage des fromages pur-chèvre qui font la fierté de Chail. lls
partent sur Paris et la Suisse.
1957 : L'installation d'un atelier de
séchage de lait sur rouleaux se termine. Auparavant, le lait écrémé
prenait la direction de la Mothe où existait une tour de séchage de 3.000
litres à l'heure. De cette opération date les bonnes, relations entre les
deux partenaires.
Nous voilà entrés dans l'année 1960, et une
nouveauté fait son apparition dans la cour de l'usine. M. Seron et tout le
personnel accueillent l'arrivée du premier camion-citerne. C'est un bel
évènement. Tout le monde entoure le véhicule pour la photo souvenir, sous
ce beau soleil de mai. ll peut recueillir dans son réservoir 2. 200 litres
de bon lait.
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1962 |

La tour du château de Melzear, reprise par
l'étiquette. Ce
château est situé à quelques kilomètres à l'ouest de Chail. |
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Dans les années 1960, un corps
de bâtiment est édifié pour servir de bureau, en même temps qu'un autre hâloir
construit un peu à l'écart, où les fromages séchaient sur des feuilles de
châtaignier.
Le 30 Avril 1961, M. Seron, après onze ans
de bons services quitte Chail. Il est nommé à Chef-Boutonne.
Le 1er Mai, le nouveau directeur, M.
Montazeau prend ses fonctions.
Le 24 Mai, un petit fait divers
heureusement sans gravité, attire l'attention. Un camion de l'entreprise,
se renverse dans un champ, après avoir heurté une borne kilomètrique.
Seule conséquence, 1850 litres de lait se répandent dans le pré.
La saison suivante marque l'arrêt de
l'atelier de séchage.
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1961 |
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En 1970, la coopérative fusionne avec celle
de La Mothe-St-Héray.
En 1972, arrive la mauvaise nouvelle. La
vente au détail de Melle est arrêtée. Mais Surtout, la laiterie ferme
définitivement. Il faut signaler que cette fermeture fut
décidée pour des raisons techniques et que la situation financière était
saine et solide.
Le dernier président aura été M. Deschène.
ll avait remplacé dans les années soixante M. Sabrasse. Une belle page de
ce charmant petit village a pris fin. Les connaisseurs garderont le souvenir de
ses fameux fromages, qui avaient de bien jolis noms, tels que : Le Nanan,
Grand Val, l'Amiral, le marquis de bois-joli. |
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1983 : Jean-Noël
Lavergne s'installe dans les locaux de l'ancienne laiterie
coopérative pour y affiner des fromages. |
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Rédaction et mise en page ED - © letyrosemiophile.com |
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