Deux-Sèvres 

                   
       

 

Laiterie fromagerie

coopérative de

LA CHAPELLE THIREUIL

 

       
                   

 

Historique : depuis 1919

     
                   
  1919 : Non loin des rives du "Saumort'', la commune de la Chapelle-Thireuil entre dans l'histoire de l'épopée laitière, en créant sa laiterie coopérative. Elle prend pour nom : Laiterie Coopérative de la Vallée du Rivault. Le premier président est M. le Comte de Villoutreys.

1920 : L'exploitation commence à fonctionner sous la direction de M. Armand Ricochon. Les laitiers MM. Léopold Soulet, René Poirier, Honoré Piot et Eugène Raymond et leurs collègues débutent la première tournée.
 
                   
  1925 : Le conseil d'administration, réélu se compose de six personnes : Le président, M. de Villoutreys, membres MM. Auguste Bâcle, François Baraton, Casimir Dieumégard, Félix Cantet et Auguste Chauvet. La laiterie paie le litre de lait aux sociétaires, au prix moyen de 0,629 francs.

1936 : Toujours sous la présidence de M. de Villoutreys, la laiterie reçoit sa première médaille d'Argent à Paris, lors du concours Agricole.

1939 : La coopérative entreprend le ramassage de la crème directement chez les sociétaires et équipe les charrettes de ramassage de petites écrémeuses.

1952 : La collecte se chiffre à 4,4 millions de litres.

1956 : M. Armand Ricochon prend une retraite bien méritée après 35 ans de travail et d'attachement à son entreprise. Son fils, Marcel lui succède.
Le jeune directeur âgé de 33 ans, après des études à l'Ecole Professionnelle de Surgères, en 1942 dans la 71e promotion, nous arrive de Normandie. En effet, il était auparavant à Carentan, à la S.A. Gloria, entreprise spécialisée dans la fabrication du lait concentré, du beurre frais, salé ou pasteurisé. Après y avoir acquis un maximum de connaissances le jeune dirigeant est heureux de revenir dans sa commune natale.

Le président M. Louis Dieumégard annonce, lors de l'Assemblée Générale, que les 5 millions de litres sont proches, car pour cette année 4.820.000 litres de lait ont rempli les cuves de la laiterie.

Vue de la cour intérieure de la laiterie.
                   

Buvard publicitaire des années 50.
1967 : L'affreuse nouvelle :
Le vendredi 6 octobre, M. Marcel Ricochon est victime d'un accident mortel. Lors du franchissement d'un passage à niveau, son automobile est prise en écharpe, par l'autorail Fontenay-Niort. La lourde automotrice traîne la petite voiture sur une distance de 110m. Le choc effroyable a éjecté le conducteur qui est tué sur le coup. Cette mort atroce jette dans la stupeur les habitants de la Chapelle-Thireuil et des environs.
Le directeur de la laiterie, marié et père de deux enfants, était estimé de tous. C'est une grande perte pour l'entreprise et pour la commune où M. Ricochon venait d'être élu récemment conseiller municipal.
Son successeur à la laiterie, M. Jean Bouchet, dirigeait depuis de nombreuses années la laiterie de Beurlay, en Charente-Maritime. Le président, M. de Certaines, lui présente à son arrivée l'entreprise et les employés.

1972 : La laiterie créé un bâtiment destiné à la fabrication d'un fromage à pâte pressée cuite de type Emmental.
Le beurre de la Chapelle, le célèbre "Le Rivault" est considéré comme l'un des meilleurs des Deux-Sèvres, par les gastronomes.
Les plus chauvins iront jusqu'à vous dire : "qu'à prix égal, le Rivault est sans rival". Ou encore : "le Rivault, le beurre qu'il vous faut".
Il se commercialise sous différentes formes. On le trouve en rouleaux de 250 ou 500grs et un kilo, en plaquettes de 250grs, en mini-mottes de 500grs et un kilo, en pain milan de 5 kilos ou en cubes de 25 kilos. De plus un beurre demi-sel est lancé sur le marché ainsi qu'un beurre de table, sous la marque "le Chatelait". Comme on peut le voir, il y en a pour tous les goûts.

1975 : Le premier ramassage de lait de chèvre s'effectue.
 
                   
  1980 : La retraite arrive pour le directeur, M. Bouchet qui reçoit son successeur, M. Georges Tranquard. Le nouveau dirigeant, d'origine charentaise voit le jour en 1939. En octobre 1956, il entre à l'Ecole d'Industrie Laitière de Surgères, dans la 13° promotion. A sa sortie, il commence à la laiterie de Soubise, en Charente-Maritime. Après plus de vingt ans passés dans cet établissement, le voilà à la tête de la laiterie du Rivault.  
                   
  1982 : Année où débute la fabrication de fromages au lait de chèvre dans un corps de bâtiment édifié dans le prolongement de la première fromagerie.

1988 : L'entreprise qui compte un effectif de 69 ouvriers, réalise un chiffre d'affaires de 104.197.000 francs. Le président est M. Joseph Roux.

1993 : La laiterie coopérative investit 15 millions de francs dans une nouvelle unité de production, afin de respecter les normes sanitaires européennes et d'acquérir une constante qualité de production.

1994 : Les travaux de la nouvelle fromagerie se terminent. D'une surface de 2.250 mètres carrés, elle traite 60.000 litres de lait par jour.
85 employés travaillent à la laiterie. Cette dernière fabrique depuis quelques années une pâte pressée mi-cuite affinée représentant des centaines de tonnes de fromages italiens du Val d'Aoste. "l'Asiago", "le Montasio", "le Fontal" produits à la Chapelle, sont expédiés dans le Nord de l'Italie où ils sont affinés. D'autres spécialités fromagères comme la Tomme, la Raclette ou le Cheddar, sortent de la fromagerie Deux-Sèvrienne. La laiterie réalise 42% de son chiffre d'affaires à l'exportation.

Toujours sous la direction de M. Georges Tranquard et du nouveau président, M. Joseph Soulard, la laiterie du Rivault s'attache à garder son indépendance face aux grands groupes laitiers.

La mascotte "Léonie" devant l'établissement.
                   
 
Façonnage des fromages de chèvre - photo DRAC 2003 -

Salle de fabrication des fromages - photo DRAC 2003 -
 
                   
 
Fromage "Terroir de France" qui représente le vieux pont devant la Tour St-Jacques à Parthenay, une étiquette stylisée, mais ayant eu du succès dans plusieurs laiteries des Deux-Sèvres.

 "Le petit niortait" et son amoureuse de chèvre...
 
                   
  1997 : Un autre atelier pour la fabrication de mozzarella est implanté au sud de la première fromagerie. La production de fromage de chèvre est commercialisée dans la grande distribution et les collectivités, tandis que les fromages de lait de vache sont vendus pour être affinés et commercialisés en Italie. Une fusion avec la laiterie de la Viette est en cours de réalisation.

2000 : L'unité de production de fromages de chèvre est agrandie.

2002 : Avec 29 millions de litres de lait de chèvre transformés et 4.100 tonnes de fromages de chèvre commercialisés, la laiterie coopérative s´oriente avec succès sur les produits industriels destinés notamment au secteur de l´agroalimentaire.

2003 : L'effectif est de 110 personnes y compris les ramasseurs de lait.
 
             

   

Diverses étiquettes de La Chapelle-Thireuil.

Le fromage "Le Thireuil" s'accompagne d'un bon vin rouge.
 
                   
  2018 : Le groupe Eurial a investi 3 M€ sur le site de sa fromagerie à La Chapelle-Thireuil en 2017. "En process bien sûr mais essentiellement en aménagements de bâtiments", explique Olivier Talbot directeur de trois unités industrielles au total au sein d’Eurial dont La Chapelle-Thireuil.
Embauche de 20 salariés minimum "
Depuis l’intégration de la Laiterie coopérative du pays de Gâtine au sein de notre groupe en 2011, nous nous sommes spécialisés dans la production de fromages de chèvres affinés, en bûchette. Nous investissons chaque année pour accompagner l’augmentation de notre production".

Le site de La Chapelle-Thireuil emploie 120 salariés et produit 7.500 tonnes de fromages/an.

"Nous voulons poursuivre notre développement avec un produit comme le chèvre lardé. Dans la gamme apéro il s’agit d’un pavé de chèvre entouré d’une tranche de lard. Dans le cadre de ce développement, en avril de l’an prochain nous devrons transférer notre activité depuis La Chapelle-Saint-Laurent", poursuit Olivier Talbot.
"
Nous venons de signer un accord de mobilité avec nos partenaires sociaux. Nous avons trente-six salariés à La Chapelle-Saint-Laurent et nous tenons à conserver leur savoir-faire."

Dans les prochains mois, Eurial annonce vouloir embaucher "au minimum" vingt salariés supplémentaires à La Chapelle-Thireuil. Des embauches indépendantes bien sûr du personnel qui pourrait venir de La Chapelle-Saint-Laurent.


La petite laiterie est devenue une méga-usine.
         
         
         
              Rédaction et mise en page ED - © letyrosemiophile.com
                   
               
                   

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