Deux-Sèvres 

                   
       

 

Fromagerie

de

SAINT-GEORGES-DE-REX

(79AX)

 

       
                   

 

Historique : 1890 - 1961

     
                   
  1890 : Le 15 octobre, un propriétaire de la commune donne son terrain pour bâtir la laiterie coopérative qui vient d'être créée ce jour. 108 agriculteurs éleveurs, ayant accepté la mise en commun de leur lait pour la fabrication de beurre, deviennent les premiers partenaires de la société.

Les travaux de construction de la beurrerie, située au lieu-dit "Le Pré Rond" à 600m du bourg, avancent rapidement. La laiterie se situe à 3 km de la gare des chemins de fer départementaux reliant Epannes à Ferrière-d'Aunis (Charente-Maritime) et mis en service en 1899.

Deux grandes salles exposées au Nord, constituent l'ensemble du bâtiment. Dans la première, on trouve la chaudière à vapeur et son moteur de 5ch, plus une petite pièce pour le bureau. La seconde renferme tous les appareils de laiterie. Le matériel a coûté la somme de 8.300 francs. Pour les débuts, deux écrémeuses "Burmeister'', une baratte et un malaxeur suffisent amplement. Une porcherie est annexée à l'établissement.
Le coût total de ces installations est de 19.500 francs. Plus de la moitié de cette somme a été avancée par les sociétaires, le restant étant emprunté
 
                   
  1891 : En janvier, la production commence avec un effectif de deux employés : Un comptable-beurrier et un chauffeur-écrémeur. Trois laitiers, dont M. Ernest Delimoges, effectuent la tournée qui dure 3h30 en moyenne. L'écrémage du lait débute dès 7h du matin et n'exige pas plus de deux à trois heures.

Après le barattage et le malaxage le beurrier enveloppe les mottes de beurre dans du calicot, puis les place dans un emballage de paille. Le tout est logé dans des paniers en osier grossier, en châtaignier, ou fait avec des lattes minces, en bois blanc réunies par des fils de fer.

Ensuite le beurre prend la direction de la gare distante de 3km. La laiterie garde une petite quantité de sa production pour la vente locale.

Les vaches des producteurs sont un mélange de races différentes. On y rencontre des Parthenaises, plus ou moins pures, des croisements de Normandes, de Durhams de Mancelles, de Maraîchines. Elles sont nourries avec du foin de prairies naturelles ou artificielles, du regain (l'herbe qui repousse dans un pré après la fauchaison), des choux et des betteraves.

1894 : La collecte effectuée, pendant ces douze mois, chez les 132 sociétaires, se chiffre à 568.273 litres. La quantité de beurre produite est de 29.274 kilos.
Grâce au revenu de la porcherie et à la vente du petit lait, le capital engagé se trouve déjà amorti.

1894-95 : On supprime la porcherie.
 
                   
  1900 : Deux écrémeuses "Nielsen" viennent remplacer les anciennes fatiguées par dix années de fonctionnement.
Le nombre de producteurs de la société n'augmente guère depuis quelques années. Ils sont présentement 143 et possèdent un troupeau de 460 laitières.

1906 : Le prix du litre du lait payé aux sociétaires est de 12 centimes.
Les laitiers ramassent pour l'année 630.595 litres de lait. L'établissement sort un peu plus de 27 tonnes de beurre. Transbordé à Epannes dans les wagons de l'Etat de la ligne La Rochelle-Paris, il est expédié et vendu aux halles de Paris.

1910 : Au mois de mars, la laiterie obtient sa première médaille d'argent, lors du Concours National Agricole de Paris. Une dizaine de jours plus tard, elle organise un petit vin d'honneur pour célébrer l'évènement ainsi que le départ en retraite du chauffeur-écrémeur. Son remplaçant est M. Olivier Géron. 

Une nouvelle fois, le matériel de la laiterie se modernise, avec l'installation de deux écrémeuses "Alfa-Laval" et d'une baratte "Chapelier". L'an dernier les anciennes machines ont travaillé 750.562 litres de lait collectés chez les 175 sociétaires de la coopérative.

Le fermier B. . ., de St-Georges-de-Rex, pour avoir additionné de l'eau dans son lait dans des proportions de 25 à 30%, se voit condamné à une amende de 600 francs, payable dans les 30 jours et à deux mois d'exclusion.

1912 : Le lait écrémé, qui jusqu’alors était retourné aux adhérents, est dorénavant transformé en caillebotte et celle-ci vendue aux caséineries de Surgères.

1932 : Une autre médaille d'argent gagnée à Paris, vient récompenser la coopérative.

1935 : La laiterie s'équipe d'une chaudière Brouhot et Cie de Vierzon (Cher).


1940 : Le président de la coopérative est M. Rivard.

1943 : Le dimanche 14 janvier les sociétaires sont réunis en Assemblée Générale, sous la présidence de M. Rivard. Le vote pour le renouvellement du bureau, redonne la confiance du poste de président à M. Rivard.
La coopérative fait un don de 1.000 francs, au Comité des Prisonniers de Guerre de St-Georges et 400 francs à celui d'Amuré.

1951 : M. Louis Jamet devient le directeur de la laiterie.

1956 : M. Gérard Ausuy remplace M. Jamet à la direction. Ce dernier est parti à la laiterie de St-Père-en-Retz, en Loire-Atlantique.

La collecte de l'entreprise reste toujours, comme l'une des plus faibles du département avec une quantité de 895.000 litres.

1960 : Les producteurs abandonnent en masse la coopérative. Ils préfèrent donner le lait à la laiterie de Coulon. En effet dans cette dernière, le prix du litre de lait payé aux sociétaires est supérieur de 7 centimes. St-Georges ne peut lutter.


1961 : Il ne reste qu'une dizaine de fidèles producteurs, mais trop peu nombreux pour continuer l'activité de l'entreprise. L'aventure se termine pour la laiterie coopérative de St-Georges.

1986 : La laiterie est rachetée pour en faire un logement.
 
                   
                   
         
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