Historique : depuis 1894
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Les dénominations de la commune ont
évoluées au cours du temps. De 1801 à 1973 la commune s'est nommée Saint-Loup ou
Saint-Loup-sur-Thouet, et depuis 1974 Saint-Loup-Lamairé
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1894 : Arrosée par le Thouet
et le Cébron, la petite commune de St-Loup, prend sous la révolution le
nom de Voltaire, de part ses racines gâtinaises, descendant de la famille
Arrouet, des tanneurs d'Airvault. Cette petite commune ne se doute pas
encore, ce 22 Juillet 1894, qu'elle est promise à un bel avenir.
Ce jour-là, répondant à l'appel d'un fervent républicain, M. Eugène
Pérault, 170 fermiers se réunissent, dans le bourg, en assemblée. Quelques
heures plus tard, la laiterie coopérative de St-Loup-sur-Thouet est fondée
avec à sa tête M. Pérault comme président-directeur.
Les bâtiments s'élèvent rapidement au
lieu-dit ''La Maison Neuve Clabat" à 2km du bourg et à 3km de la gare.
L’installation complète a coûté 40.000 francs.
1895 : Le 1er janvier, la beurrerie commence à
fonctionner. Trois personnes sont employées à l'intérieur de la laiterie
et parmi celles. ci, M. André Sillon, le comptable. Pour sa première année
d'activité, l'entreprise a travaillé 2.516.000 litres de lait qui ont
produit 119.870 kilos de beurre. C’est encourageant.
1900 : La société grandit. La coopérative a
fortement augmenté son nombre d'adhérents depuis sa fondation. Ils sont
maintenant 1195 et possèdent à eux tous plus de 3.500 laitières.
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Fronton
de la laiterie actuelle où l'on peut lire "1894-1931"
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1905 : Dix ans déjà.
Le 21 janvier, en
présence de M. Dubrocq, conseiller général et président d'honneur.de la
coopérative, le président-directeur, M. Pérault ouvre la séance de
l'assemblée générale. Il annonce des résultats plus que satisfaisants. La
laiterie a franchi le cap des 5 millions de litres et a produit 237 tonnes
de beurre. Dans son discours, M. Pérault rappelle les dix années
d'existence de l'entreprise et les proportions considérables que cette
dernière a prises depuis. La laiterie emploie actuellement sept ouvriers
qui sont : Le comptable, M. Sillon, le beurrier Auguste Chamaillard, les
contrôleurs, MM. Bichon et Bedin, les aides-beurrier, Constant Savin et
Maxime Laurentin et le chauffeur.
Avant de terminer ses propos, le président
explique que la vaste zone de collecte nécessite le concours de 20
laitiers indépendants. M. Pérault profite de l'occasion pour les féliciter
de l'excellent travail qu'ils font.
L'assemblée se poursuit par l’élection des
administrateurs sortants. Tous sont reconduits par un vote à main levée.
Le président Pérault et les vice-présidents, MM. Désiré et Pierre Prest
sont immédiatement réélus a leur poste à l'unanimité du bureau. La réunion
s’achève par un vin d'honneur offert par la laiterie.
A
une date indéterminée, le constructeur "Dyle et Bacalan" installe un système réfrigérant (Hall.)
fonctionnant au CO2.
1909 :
La laiterie remporte le prix d'honneur au
concours général agricole de Paris pour ses beurres, c'est à dire qu'elle
remporte le prix réservé au meilleur lot de beurre, sans distinction de
catégorie, c'est à dire qu'elle triomphe notamment des beurres de
Normandie et de Bretagne. |
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La laiterie au début du XX° siècle (détail
d'une étiquette de camembert)
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1910 : Avec 1.724 sociétaires
ayant un troupeau de 4.900 vaches, St-Loup devient la plus importante
coopérative laitière du Poitou-Charentes.
Elle
remplace son matériel d'origine. Elle acquiert en plus une machine
frigorifique et surtout des appareils nécessaires au refoulement des eaux
résiduaires et que l'on installe à 400 mètres des bâtiments. La
pollution et les mauvaises odeurs, occasionnées par ces eaux usées qui se
répandent trop près de la laiterie, seront en grosse partie résorbées par
ces équipements.
L'entreprise s'est dotée, depuis
un an, d'une ligne téléphonique.
L'activité toujours croissante de l'usine permet
l'embauche d'un nouveau beurrier, M. Gustave Gatineau, ainsi que 7 autres
laitiers.
Une porcherie fonctionne depuis quelques années. Le
nouveau porcher, M. Philibert Gourbault s'occupe de l'engraissement des
cochons. Vers la fin de l'année, une caséinerie est bâtie, appelée la
Mutuelle caséine du Gâteau, c'est le plus ancien bâtiment visible sur le
site, ainsi qu'un logement et une porcherie (sur les trois construites).
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1911 : La Mutuelle Caséine du Gateau
commence à fonctionner.
1919 : Léon Pouget entre à la laiterie
comme beurrier.
1921 : Une tragique nouvelle se répand dans
St-Loup et sa région. Le Président-fondateur Eugène Pérault est décédé à
l'âge de 66 ans. Cet infatigable travailleur laisse l'image d'un homme
dévoué à la cause paysanne et qui contribua à la prospérité de cette belle
vallée qu'il aimait tant. Son fils Stéphane lui succède à la présidence et
à la direction de la laiterie.
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1924 : Diplôme et médaille du travail récompensent les trente ans
d'activité du comptable André Sillon qui prend une retraite méritée. Son
remplaçant est une femme, Henriette Morin, épouse Moreau. Les départs en
retraite des ''vétérans" du début de la beurrerie, voient l'arrivée de
nouveaux employés comme MM. Eugène Mondry, au contrôle et Maximin Bodin à
la caséinerie. C'est aussi
en cette année que débute la fabrication de fromage dans un atelier
construit à cet effet.
1926 : Les 7 millions de litres sont atteints
(7.013.161 exactement) et la production de beurre se monte à 315.189
kilos.
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Les
premières médailles
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1931 : A la mémoire d'Eugène
Pérault :
Le 27 Septembre, à la laiterie, une émouvante
cérémonie a lieu, en mémoire du fondateur M. Eugène Pérault.
Vers 11 heures une foule
d'invités se presse sur les spacieux cours de la laiterie. Reçus par
l'aimable président-directeur Stéphane Pérault, ils admirent toutes les
parties de l'entreprise presque entièrement reconstruite dans ces derniers
mois. Le temps fort de cette réunion arrive. M. Stéphane Pérault, le
visage empreint d'une grande émotion, présente le médaillon en bronze,
œuvre du sculpteur Poisson, consacré à son père. Cette plaque sera
apposée, dans quelques jours, sur le fronton extérieur de la laiterie.
A 13 heures, un immense banquet réunit 350
convives. Les tables dressées dans le vaste hangar de l'entreprise, sont
gracieusement décorées de fleurs multicolores. la table d'honneur, on peut
remarquer M. Paul Mercier, président de l'Association Centrale des
Laiteries, M. Ducrocg, le président d'honneur de la laiterie, M. Dayné,
président du Syndicat des Mandataires aux Halles de Paris, MM.
Besson-Léaud et Deberne, les dévoués conseillers juridiques de
l'Association Centrale, M. Dornic, inspecteur-général des laiteries et M.
Chollet, directeur de l'école de Surgères ainsi que de nombreux présidents
de laiteries.
Le succulent repas, préparé par
le maître-traiteur M. Gelin, fut apprécié par tous. Vers les 19 heures, M.
Pérault clôture cette belle journée en remerciant les personnalités et
l'assistance d'avoir été si nombreuses à participer à cette fête du
souvenir. Sur le bâtiment principal, une plaque rappelle le souvenir
d'Eugène Pérault, fondateur-directeur de la laiterie, à qui a succédé son
fils, Stéphane.
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Le moulage des fromages - 1932
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1932
: Les 1.800 sociétaires fournissent pour cette année une quantité de
9.206.280 litres. Plus de 404 tonnes de beurre ont été expédiées aux
quatre coins de la France, ainsi que 250.000 kg de fromages et 1912
quintaux de caséine.
La situation financière de la coopérative est saine.
Elle possède une réserve d'argent de 700. 000 francs.
Au Salon Agricole de Paris, la laiterie se voit
attribuer la médaille d'Argent pour sa caséine alimentaire.
La porcherie, modernisée elle aussi, abrite
actuellement 1.000 porcs environ.
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Avant de vous proposer la
visite complète de la laiterie, voici quelques chiffres qui montre
l'importance de celle-ci.
L'entreprise offre du travail à
47 employés et 30 laitiers. Depuis 1895 la laiterie a obtenu 15 médailles
d'Argent, d'Or, de Vermeil et autres diplômes d'honneur aux Expositions
Internationales et Nationales : Paris, Milan, Liège, La Haye, Londres,
Angers, La Roche-sur-Yon, etc. Ce sont des références. Tous les produits
fabriqués ici sont de qualité supérieure.
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"Suivez le guide !"
On ne traite pas les quelques 38.000 litres de
lait par jour sans une installation adéquate et moderne.
Trente voitures, dont plusieurs camions de 4 et
5 tonnes, apportent tous les jours le lait à l'usine. Un quai de
débarquement de 20m de long permet à 4 véhicules à la fois d'opérer leur
déchargement. Il y a donc 4 bacs de réception de 600 litres chacun. Un
filtre débarrasse le lait des impuretés qu'il pourrait contenir et,
directement, il est canalisé sur les écrémeuses.
La rapidité
d'exécution est nécessaire à la bonne conservation de la marchandise.
Je monte quelques
escaliers et me voilà dans la salle des écrémeuses centrifuges. Il y en a
6, dont 5 peuvent traiter 3.000 litres de lait par heure, et la sixième
qui peut en traiter 5.000. La crème produite est amenée par des rigoles
sur un réfrigérant "Lawrence'' et pompée ensuite dans la chambre à crème
d'où, ultérieurement, après un séjour de 24h environ, à une température
d'une quinzaine de degrés, elle sera refoulée dans les barattes.
Le petit
lait, lui, est envoyé à l'extérieur dans une cuve de 10.000 litres,
vitrifiée pour pouvoir résister aux morsures de l'acide lactique. De là il
ira sur la caséinerie pour y être traité à son tour.
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En contiguë à la salle d'écrémage, se trouve la salle de barattage. Très
claire et très spacieuse, elle contient deux barattes de 2.000 et 2.500
litres chacune, en forme de tonneau, où la crème est brassée pendant le
temps nécessaire à sa transformation en beurre. Au milieu de la salle,
pareil à un pétrin, le malaxeur, tout de chêne construit, est destiné à
lier la pâte du beurre et à le débarrasser
de son excès
d’humidité.
Le long des fenêtres, des tables
sont disposées où l'on pèse les mottes qui seront transportées dans la
salle d'emballage, toute proche. Arrivées dans ce local, les mottes
reçoivent, en vue de leur voyage, un quintuple habillage composé de : 1°
un calicot ; 2° un papier sulfurisé ; 3° un papier paille ; 4° un paillon
; 5° enfin un “basset" où la motte de beurre est logée.
Aussi, l’hiver, le lait, avant d'être
centrifugé, passe dans un autoclave de réchauffage à 24°.
De plus la laiterie possède un compresseur à
acide carbonique qui produit 22.000 frigories-heure et grâce auquel toutes
les températures nécessaires sont obtenues au cours des différents stades
de la fabrication. Je remarque
également la présence d'un bac à
saumure destiné à la production de la glace. Revenons vite au fond de la
salle des écrémeuses et j'arrive à la chaufferie. Celle-ci actionne deux
moteurs à vapeur, destinés à mettre en mouvement tous
les appareils de la laiterie.
Enfin au bout de la salle
d'emballage, une chambre froide a été aménagée et dans laquelle on
conserve, en attendant leur expédition, environ 5 tonnes de beurre, à une
température de 4°C.
Tous
les carrelages des salles sont en gré inattaquable à l'acide lactique, ce
grand destructeur de matière. Jusqu’à mi-hauteur, les murs sont revêtus de
faïence claire et l'ensemble de la laiterie donne une impression d'ordre,
de netteté, de propreté. |
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"La
fromagerie" :
Sortant de la beurrerie, je me dirige à la
fromagerie séparée par deux cours, au milieu desquelles est édifié le
garage. Une telle disposition offre des avantages.
Sur le
petit quai de débarquement, 6. 000 litres de lait de chèvres sont déversés
chaque matin dans deux réservoirs à filtre, puis mis en bassines et
emprésurés : 24h plus tard, le fromage obtenu qui a été mis dans des
moules en aluminium, est retourné au bout de quelques heures. Un jour
encore se passe avant qu'on ne le sale et l'égoutte. Enfin les fromages
sont transportés sur des claies du séchoir où ils s'affineront. Chaque
matin, partent de la laiterie, 125 colis, soit 750 douzaines de fromages
en direction des Halles de Paris.
Ce sont
des femmes qui travaillent à la fromagerie, sous la conduite du
contremaître M. Moreau, dans la maison depuis 27 ans.
Attenant la salle d'affinage, un atelier de confection de caissettes
d'expédition est installé.
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"La porcherie" :
Me voici à nouveau à l'air
libre, me dirigeant vers les porcheries, dont les trois vastes bâtiments
parallèles élèvent leurs longs blocs de maçonnerie perpendiculairement à
la route. Dans le premier, on trouve les jeunes porcs ; dans le second,
les porcs en cours d'engraissement ; dans le troisième, les porcs gras.
La disposition des trois locaux
est identique : à droite et à gauche, des cases au nombre total de 32,
chacune pourvue d'une fenêtre, ouverte bien entendu, en toute saison. Dans
chaque case, il y a 8 sujets. La double enfilade des cases est
parcourue en son milieu par un rail sur qui circule un wagonnet qui
apporte la nourriture à ces
pensionnaires dodus, nourris à la farine, grains et petit lait. La vie
est belle pour les 1.000 à 1.100 porcs qui passent chaque année, ici, six
à sept mois. |
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"La caséinerie" :
Avant d'y franchir l'entrée, on
parcourt un large espace de terrain en plein air. Me voici dans les
bâtiments où l'on extrait du petit lait, par des traitements chimiques
appropriés, la substance protéique qui contient la majeure partie des
albumines du lait : La caséine dont on connaît les multiples applications
industrielles et alimentaires.
La caséinerie, bien isolée de
toutes les autres constructions de la coopérative, constitue, la Mutuelle
Caséine du Gâteau. C'est une filiale de la Coopérative Laitière et
présidée également par M. Stéphane Pérault. La production a atteint l'an
dernier les 192 tonnes, en légère diminution sur 1930, à cause de la
baisse considérable des prix due à la crise.
Dans la première salle, on voit une double
rangée de dix cuves de 3.000 litres chacune. On y emprésure chimiquement
chaque jour environ 25.000 litres de petit lait qui forment de la
caillebotte, cuite à 70°, puis lavée. Cette caillebotte est ensuite
chargée sur les pressoirs roulants qui circulent sur des rails entre les
cuves. Une fois pressée, elle donne de la caséine verte. Cette dernière
est traitée le lendemain à l'air chaud, dans deux séchoirs modernes
débitant l'un 60 et l'autre 80kg à l'heure.
La vente quotidienne est d'environ 700 à 800
kilos de caséine, dont la majeure partie est expédiée en Grande-Bretagne.
On produit ici à la fois de la caséine alimentaire, destinée surtout aux
produits de régime, et de la caséine industrielle qui est utilisée pour la
fabrication de la galalithe, appelée aussi "pierre de lait". |
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1934 |
"Le bureau" :
C'est le domaine de M. Perrault
et du vieux comptable, M. Sillon, à son poste depuis 38 ans.
Ma visite se termine sur cette belle laiterie
qui s'étend sur un hectare. Je jette un dernier regard sur la grande
cheminée qui monte à 26 mètres vers le ciel, comme le symbole de cette
ascension magnifique de l'une des plus importantes laiteries coopératives
de France. |

1934 |
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1936 |
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La caséinerie est agrandie vers 1935 par un bâtiment exactement semblable
qui lui est accolé. |
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Le château de St-Loup-sur-Thouet |
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1949 |

étiquette "Les Jumeaux" |
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1951 |
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Un corps de bâtiment comprenant un nouveau quai de réception du lait, des
bureaux et un grand laboratoire est édifié dans les années 1950. |
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1957 : Une charrette dans le
fossé.
Le 26 mai, dans la matinée, le laitier M.
Rambault, qui venait de décharger son lait à la laiterie, s'en retourne
tranquillement chez lui. Arrivé au lieu-dit "Tillay", il ne prend pas
garde à son cheval qui passe trop près du fossé. Soudain la charrette se
renverse et entraîne dans sa chute la pauvre bête apeurée. M. Rambault, un
moment déséquilibré, eut le temps de sauter dans l'herbe. Les lourds
bidons heureusement vides, s'éparpillèrent au fond du ravin. Avec l'aide
de témoins, le brave cheval
et le chargement sont relevés
sans gros dommages. Plus de peur que de mal pour le laitier qui se promet
d'être plus vigilant à l'avenir.
1962 :
Un atelier destiné à la fabrication de poudre de lait selon le procédé
Spray est construit en 1962 ; il est remplacé plus tard par un atelier
plus grand. En recevant du lait écrémé de laiteries partenaires, comme
St-Varent, Argenton-l'Eglise, dans cette nouvelle production, l'entreprise
traite 29.610.315 litres. Le poids total de poudre de lait qui sort de
l'atelier se chiffre à 2.750.151 kilos exportés vers la Hollande,
l'Espagne, l'Italie, la Suisse et l'Angleterre. Dans la porcherie, on
engraisse à l'heure actuelle plus de 700 cochons.
1963 :
M. Marcel Pérault succède à son père a la direction de l'usine. Le
directeur adjoint est M. Parent. Les 1. 800 producteurs ont fourni,
pour l'année, 16.5 millions de litres dont 2 millions en lait de chèvre.
648 tonnes de beurre et 2.819.443 fromages de chèvre ont quitté la
laiterie pour des voyages lointains. L'Afrique du Nord, Les Amériques, les
villes de Melbourne, Beyrouth, Saïgon et la féérique Île de Tahiti
importent les désormais célèbres fromages de chèvre que sont le "Cabri du
Val d'Or" et "les Jumeaux" ainsi que le camembert "le Saint-Loup".
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1964 : Décès de M.
Jacques Pérault.
On apprend la mort de l'ancien
président-directeur. Ce travailleur acharné qui continua l’œuvre de son
père sut, par son grand professionnalisme, hisser la laiterie de St-Loup
au haut rang qu'elle occupe actuellement. C'est une grande figure locale,
estimée de tous, qui disparaît. |

1962 |
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1965 : M. Bichon, le président
de la laiterie depuis deux ans, assiste à la construction d'une deuxième
usine de fabrication de poudre de lait. Ce nouveau bâtiment en produira 25
tonnes par jour.
Une énorme chaudière de 50 tonnes va être
installée. Elle consommera 5.000 litres de fuel quotidiennement et
fournira 12 tonnes de vapeur à l'heure.
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"La Petite vache de France" |

"La Petite vache de France" et "Le Coq
Gaulois"
deux fromages du groupe "CARCO" fabriqués à
la Laiterie coopérative de Saint-Varent |

Un fromage très patriote |
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1969 : Le regroupement de la
laiterie avec celle de St-Varent aboutit à la création de la CARCO. Le
siège social de la Coopérative Agricole du Centre-Ouest est à St-Loup. La
coopérative de St-Varent fabriquera principalement les camemberts et
St-Loup les chèvres et le beurre.
1972 : La production de poudre de lait cesse, lorsque toute la production de l'Union laitière des Deux-Sèvres est
regroupée à Champdeniers.
1975 :
La fabrication des fromages de chèvre augmente continuellement. Il y a
vingt ans, le chèvre était peu présent sur les tables des ménages. Le
camembert est le plus consommé en France à cette époque.
Il le
reste encore aujourd'hui, mais il n'est plus seul sur le plateau de
fromage du consommateur. Le chèvre y a sa place de plus en plus et c'est
tant mieux.
Démocratiser et mieux faire
connaître ce produit, tel est le cheval de bataille de St-Loup.
1976 : C'est la dernière année de direction pour M. Marcel Pérault. M.
Paul Parent lui succède.
1977 : La société Capribeur, qui regroupe
les laiteries de Saint-Loup et de Lezay, se forme. Peu à peu, l'usine se
spécialise dans la fabrication de fromages au lait de chèvre.
1979 : La laiterie se spécialise
définitivement dans la production du fromage de chèvre. Elle entre dans le
Groupement des Laiteries Coopératives Charentes-Poitou (le GLAC), dirigé
par M. Gabriel Guillon. 1980 : La laiterie a récolté 40 millions
de litres de lait de vache, 7 millions de litres de lait de chèvre, et
produit 1500 tonnes de beurre. 3 millions de camemberts et 5 millions de
fromage de chèvre sortent de l'usine cette année là.
1981 : C'est la
naissance du groupe CAPRIBEUR. La laiterie de St-Loup sera l'usine
principale. Celle de Mazières-en-Gâtine en est le siège social.
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1988 :
La laiterie continue son ascension sur le plan national. Elle représente
10% des parts du marché du fromage de chèvre en France.
1992 :
La production de beurre cesse, alors qu'est édifiée une immense fromagerie
sur l'emplacement
de l'atelier de poudre de lait et de l'ancienne
fromagerie.
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1994 :
La laiterie coopérative de St-Loup a cent ans cette année. Elle n'a pas
une seule ride, bien au contraire.
L'entreprise emploie 80 salariés
qui fabriquent cinq variétés de fromages dont les plus connus sont le
fromage long et rond, la buche d'un kilo et le sainte-maure. 500.000
fromages par semaine sont confectionnés.
La
vigoureuse centenaire se porte bien.
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En 2002, 140 personnes sont rattachées à ce site, dont environ 115 pour la
production même.
En 2021, l'usine de Saint-Loup emploie 200
personnes en équivalent temps plein. L'usine traite 65 millions de
litres de lait collecté principalement dans les Deux-Sèvres et en
Charente pour produire quelque 14.000 tonnes annuelles de fromages
de chèvre.
Plus personne n'a connu le temps où la laiterie traitait
120 tonnes de beurre à l'année. |
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Rédaction et mise en page Eric Delpierre - © letyrosemiophile.com |
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