Deux-Sèvres 

                   
       

 

Laiterie fromagerie

Vandermeersch

à VASLES

 

       
                   

 

Historique : 2002 - 2018

                   
     
Éleveur-fromager à Vasles depuis le 1er août 2000, et fabricant de fromages de brebis depuis 2002, Benoit Vandermeersch stoppe son activité après 18 années à fabriquer des fromages de brebis, contraint par les dettes et de lourdes analyses sanitaires.

La cave de Benoit Vandermeersch sent bon le brebis. Trois tonnes de fromages sont entreposées sur des étagères. Du fromage fabriqué avec le lait de la centaine d’ovins qu’il élève dans son exploitation à La Tremblée, non loin du centre-bourg de Vasles. Malheureusement, il ne pourra pas vendre ce stock, contraint par un arrêté préfectoral. « C’est 70.000 € qui vont être jetés à la poubelle », lâche, avec regret, le producteur.
A 52 ans, il a même décidé de liquider son activité d’ici novembre après 18 ans d’exercice.
                   
De coûteuses analyses microbiologiques Une issue qui découle d’une visite inopinée, le 8 juin dernier, du service vétérinaire de la DDCSPP 79. Après avoir vérifié les lieux, les deux techniciens relèvent plusieurs points de non-conformité d’hygiène dans le bâtiment, dont il est locataire auprès de la mairie. « Le vestiaire et les toilettes, parties que je n’utilise pas, étaient dans un état insatisfaisant. Ils ont aussi remarqué que je n’avais pas nettoyé la salle de traite, chose que je le fais toujours en fin de journée », détaille le fermier, sans rejeter ces manquements reprochés par l’administration.
Quelques jours plus tard, la préfecture lui impose de stopper la production et la commercialisation de ses fromages, hormis ceux stockés en cave ou en cours d’affinage. A condition toutefois d’entreprendre un protocole de tests microbiologiques auprès d’un laboratoire, le Lasat de Champdeniers. « Cela m’obligerait à réaliser 30 analyses à chacun des 65 jours de fabrication, alors que je ne fabrique que douze tommes de trois kilos par jour de fabrication », livre-t-il, tout en dénonçant le coût aberrant du devis à 150.000 €.
D’autant que Benoit Vandermeersch traverse des difficultés financières, son exploitation étant placée en redressement judiciaire depuis 2012. « J’ai eu deux alertes de listeria en 2010 et 2011. Et même si les analyses ont révélé une très faible présence, j’ai eu une interdiction de vente et des problèmes de trésorerie », raconte-t-il, lui qui exerce seul son activité depuis le départ de sa compagne.
                   
  Accompagné par le mouvement Solidarité Paysans, l’éleveur-fromager espérait un protocole d’analyses moins cher et « plus adapté » à sa situation de petit producteur. Mais un expert a confirmé les exigences sanitaires de la DDCSPP (Direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations). Un verdict qui met fin aux derniers espoirs de Benoit Vandermeersch. « Le ciel m’est tombé sur la tête, mais j’essaye de positiver », reconnaît-il. Sonné mais lucide, il va s’attacher désormais à vendre son troupeau et trouver un emploi salarié, tout en espérant qu’un repreneur puisse prendre la suite.
interview du fromager : https://soundcloud.com/radio-gatine/fromage-de-brebis-benoit-vandermeersch-jette-leponge
 
                   
         
              Rédaction et mise en page ED - © letyrosemiophile.com
                   
               
                   

retour