Bonjour !
Nous sommes aujourd'hui le
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19
novembre 2011
Zoom
sur une des plus vieilles étiquettes de fromage connue à ce jour
"FROMAGE
DE LA MERE SEGAUST"
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Étiquette
lithographiée
en noir et blanc découverte dans un lot de vieux papiers de l'imprimerie
Goyer (avant 1869).

Cette
gravure représente une fermière fabriquant artisanalement son fromage,
une sorte de Brie ou de Fourme.
La
coiffe ressemble aux coiffes de bergères auvergnates.
Quant
au patronyme "SEGAUST", il proviendrait du
département de l'Yonne. D'où
la difficulté de localiser cette fabrication.
"Lith.
Goyer, 7, p. Dauphine"
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Goyer
: Imprimeur lithographe au
7
Passage Dauphiné à Paris
(VI°).
Illustration
en noir et blanc sur feuille de diamètre 12.3cm
En
1869, l'imprimerie "Goyer" devient "Goyer & Hermet"
(Désiré Félix Hermet 1845-1894 et son épouse Célestine Goyer
1841-...). L'imprimerie
devient ensuite "F. Hermet".
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07 novembre 2011
Parution
du livre en édition limitée
"LA
BOUTONNNIERE DE BRAY"
Vous
pouvez vous procurer le livre
en adressant un chèque de 29€ + 10€ (de port) = 39€ à :
Mr
Michel MILLE - 45
route de Saint Clair - 76220
GOURNAY-EN-BRAY
-
voir
détails du livre ci-dessous -
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03 octobre 2011
"LA
BOUTONNNIERE DE BRAY"
Un
appel à souscription est lancé aux tyrosémiophiles
par
Michel Mille et Lionel Gaudefroy
pour
la parution de ce livre sur le patrimoine du Pays de Bray
avec
plusieurs chapitres sur les fromageries :
- Séraphine Louis et Pommel :
Peinture, Poterie, Fromagerie
- Fromage de Neufchâtel : Des
origines à nos jours
- Étiquettes de fromages : Aux
armes des villes brayonnes

Vous
trouverez aussi ce bulletin à imprimer à ce lien :
http://www.shpaysdebray.fr/
Imprimez
le bulletin, remplissez-le, joignez votre réglement
et
adressez le tout à l' adresse suivante :
Mr
Michel MILLE
45
route de Saint Clair
76220
GOURNAY-EN-BRAY
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29 septembre
2011
Ce
mois-ci, la tyrosémiophilie à l'honneur !
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26 septembre
2011
Une création
littéraire originale :
http://www.pointscommuns.com/la-course-au-fromage-commentaire-lecture-98966.html
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14 septembre
2011
Rochefort
exposition temporaire
jusqu'à juin 2012 au Musée des commerces d'autrefois de Rochefort.12, rue
Lesson
La vache, quel succès !
Le Musée des commerces
d'autrefois fête la Vache qui rit. Un vrai carton.
La famille Vouaux, en vacances,
vient du Jura. Tout comme la Vache qui rit. Photo
J. U.

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Elle n'a pas pris une ride. À 90 ans, elle ne s'est
d'ailleurs jamais aussi bien portée. Pourquoi arrêterait-elle de sourire,
avec 10 millions de portions consommées par jour et des enfants qui ne jurent
que par elle ? Elle aurait même de quoi se vanter, la vache : 6 300 personnes
lui ont rendu visite au mois de juillet. En effet, jusqu'à juin 2012, à
Rochefort, 150 mètres carrés d'exposition lui sont intégralement consacrés,
en français et en anglais.
Car oui, la vache est polyglotte. Histoire de rendre
hommage aux 120 pays consommateurs de son fromage fondu, ses étiquettes sont
traduites dans la langue de chaque pays où on la trouve. « Le goût est
modifié, aussi, pour s'accorder aux habitudes du pays. Plus ou moins fort,
parfois aromatisé… », explique Sébastien Bourbigot, directeur du Musée
des commerces d'autrefois. Aujourd'hui, c'est le Maroc qui détient le record
d'adeptes de ce fromage, avec une usine installée à Tanger depuis plus de
quarante ans.
Un fromager publicitaire
« Faire manger du fromage fondu aux Français, c'est
aussi un sacré défi », remarque Sébastien Bourbigot. C'est au début du
XXe siècle que Léon Bel se le lance. Installé à Lons-le Saunier (Jura), le
fromager s'intéresse à cette pâte peu coûteuse (car fabriquée avec les
pertes) avec comme but d'améliorer les méthodes de conservation pour les
transporter et, donc, les vendre plus loin. Comment commercialiser un produit
plutôt banal ? Avec une image et un nom forts et sympas. Car Léon Bel a
aussi l'âme d'un publicitaire. Mais après des essais non concluants, comme
le Fromage moderne ou le Fromage de Monsieur, c'est vers le Vendéen Benjamin
Rabier qu'il se tourne, en 1921. Le même qui a gagné, pendant la guerre, le
concours du dessin de l'emblème du camion de ravitaillement en viande
fraîche, représentant une vache hilare, et nommée alors « Wachkyrie ». On
comprend la suite…
Alors, après une première année de succès, Léon
Bel invente le système de portions et installe un département dédié à la
pub au sein de la fromagerie. Plaques émaillées moyennant une redevance aux
communes, enquêtes de satisfaction, il met même en œuvre un marketing spécial
pour les enfants avec des images à collectionner, qui n'existaient alors que
dans le chocolat. La machine est lancée, les premières usines fleurissent à
l'étranger, dès les années 30 en Angleterre et en Belgique.
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Copiée, jamais égalée
Quatre-vingt ans après, c'est notamment grâce à
Gilbert Bonin, un employé à la retraite d'une usine de la Vache qui rit, que
l'histoire de la marque a pu gagner Rochefort. « Je lui ai rendu visite pour
voir ce qui m'intéressait. Son intérieur est envahi par des cartons, des
cartons…, explique Sébastien Bourbigot. Il nous a prêté 90 % des objets
exposés. »
Parmi eux, d'authentiques boîtes en métal, des
étiquettes originales, mais aussi d'autres, qui y ressemblent. « La
contrefaçon fait aussi partie de l'histoire de la vache qui rit ! », sourit
le directeur du musée. La Vache heureuse, la gosse qui rit… mais aussi la
Vache sérieuse, lancée par Grosjean, contre qui la fromagerie Bel gagne son
procès. Toujours copiée, jamais égalée… Quand on vous dit que la Vache
qui rit a de quoi être heureuse !
« L'histoire de la Vache qui rit », exposition
temporaire jusqu'à juin 2012 au Musée des commerces d'autrefois de
Rochefort.12, rue Lesson. Entrée : 6,50 € ou 4,50 € (réduit). Tél. 05
46 83 91 50.
Par Julie Urbach - journal Sud-Ouest
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17 août 2011
Exposition
du Lait au Fromage
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Exposition
du Lait au Fromage Organisée par
la Ville de Nogent-sur-Seine (Aube), en collaboration des d’associations.
Exposition
avec entrée libre,
mercredi,
samedi et dimanche
de
14h30 à 18h30.
photos |
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14 août 2011
Le Mignon Camembert
L'imagerie fromagère a toujours fait
parti de l'imagerie populaire.
Les graphismes colorés de nos étiquettes
étaient quelquefois découpés et
recollés.
Voici une petite tête pas inconnue
retrouvée dans un album d'images de la fin du XIX° siècle.



Marque
déposée le 3 Novembre
1894, par Chiffeman (Eusèbe),
négociant à Lisieux (Calvados).
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11
août 2011
Une
fraude commerciale

Article
de mars 1920 provenant du journal Ouest-Eclair :
Les
mentions "Normandie", "Pays
d'Auge", "Calvados" ont
toujours été des marques de garantie pour les camemberts. Cet
article confirme toute la prudence que l'on doit observer sur
les étiquettes génériques ne
mentionnant pas le nom
de la fromagerie d'origine.
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04
août 2011
Article
trouvé sur www.lyonne.fr
Connaissez-vous la tyrosémiophilie
?
Qui
sait ce qu'est un tyrosémiophile ? Un nom barbare pour...
Une passion,
celle des étiquettes de fromage.

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Et
il existe même un club qui rassemble environ 1500 adhérents, animés
par une même recherche de l'étiquette manquante, aussi insatiables les
uns que les autres tant par les étiquettes des boîtes de fromage que
de connaissances sur le monde des laiteries et de tout ce qui gravite
autour.
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D'ailleurs
en y regardant de plus près, on s'aperçoit que le sujet est vaste et
complexe. Il y a si longtemps que le fromage a fait son apparition sur
nos tables... Ainsi s'est développé un univers pictural des étiquettes.
Et
qui savait qu'il y en avait un sur le Florentinois ? Il s'appelle Gérard
Machavoine et c'est un passionné de l'univers fromager, et un grand
collectionneur d'étiquettes de boîtes de fromages et de tout ce qui se
rapporte à cet univers.Collectionneur
dans l'âme, après avoir traqué les fossiles, il s'est tourné ensuite, au
hasard d'une rencontre, vers le monde du camembert et celui du fromage par
extension. Quoiqu'il soit amateur, il s'occupe de sa collection en véritable
professionnel, avec méthode. Sa connaissance du camembert, ainsi que les
volumes de références qu'il a réuni comportent environ 30.000 étiquettes
et produits dérivés, objets publicitaires, affiches et documents de toutes
sortes, CD... Rien ne lui échappe. Regroupée
dans de nombreux classeurs, organisés par laiteries d'origines, par marques,
par secteur géographique, la collection représente environ 20 ans de
chasse méthodique et une grosse consommation personnelle.
(retrouvez
la suite de cet article dans notre édition du vendredi 5 août 2011)
Ph. L.
Si
le sujet vous intéresse, vous pouvez contacter Gérard Machavoine
au
06.88.17.22.65 ou par mail : gerard.machavoine@orange.fr
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13 Mai 2011
Le
Temps où ''LES BONS
VIEUX '' ...se mettaient à table !!! et nous proposaient les produits de la
région.
Une
histoire d'étiquette ou l'imagerie restait ''populaire'' et
les ''anciens ''gardaient une ***valeur marchande***.
Au
cours des années 1950 en Mayenne, pâtés et fromages faisaient le bonheur de
notre table.
comme
encore à ce jour .........au pays Mayennais.
Ci
dessous un dépôt de marque de Rillettes de la maison Marcel Thiol
de
Mayenne (53 ) au cours des années 1950.
A
ne pas confondre avec les étiquettes de fromage de
la même époque fabrication Vaubernier à Martigné
Marcel Gousseau

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24 Avril 2011
France 5 : "Échappées
belles" en Normandie
au
Musée du camembert
vidéo
(de 26'16'' à 30'20'')
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14 Avril 2011
Fête du fromage à Pont l'Évêque du 6 au 8 mai 2011
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10 Avril 2011
Laiterie
de Martigné-sur-Mayenne ( 53 )
Un
zoom sur une étiquette de la fromagerie de Martigné,
aidé
par Marcel ''le babigeot ''.

Etiquette
de camembert reprenant le graphisme édulcoré de la fromagerie de Martigné
sous Mayenne.
En
fond de plan, en haut à gauche, le barrage alimente en électricité l'usine de
fabrication des camemberts.
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Les
archives départementales de la Mayenne précisent qu'en 1912 lors de la
construction de la fromagerie de Martigné :
"Installation
d'une usine au barrage de Corçu, demande en
concession de la force motrice."
En
cette année 2011 cette ''micro centrale'' produit de l'électricité
grâce à la chute d'eau et au débit important de la rivière La
Mayenne, qui font tourner les turbines modernes rénovées il y a une
dizaine d'années.
Le
bâtiment que l'on voit actuellement abrite tout le matériel de contrôle
sous la responsabilité d'EDF. En 1912 cette mini centrale appartenait
à un groupe privé, et depuis les années 1940 est désormais sous le
contrôle d'EDF.
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L'embellissement
de la réalité se retrouve souvent sur les représentations graphiques.
Ici,
l'imposant bâtiment a en réalité beaucoup moins de fenêtres.

Photo
de la rivière et du barrage de Corçu en avril 2011.
Difficile
de retrouver une ressemblance à la représentation
schématique du barrage il y a un siècle.
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04 Avril 2011
LE FAISAN RESCAPÉ

C’est
bien triste de voir une fromagerie abandonner ses animaux comme un
vulgaire vacancier se débarrasse sans vergogne de son animal de
compagnie.
C’est
pourtant le cas de la Fromagerie Le Mesle dans l’Orne qui a concentré
son intérêt sur son animal fétiche « Le Faisan doré » au
détriment de ses compagnons d’origine : le paon, le coq de
bruyère, le renard bleu et l’écureuil. On ne saura jamais quels
furent les objets de ressentiment dont ils furent les victimes. Toujours
est-il que tôt abandonnés on ne les retrouve plus que chez quelques
tyrosémiophiles.
Fort
de son nouvel état d’enfant unique, le Faisan Doré a fait la vie
pendant de longues années. Nouveau propriétaire des lieux, il a dans
un premier temps fait disparaître la grille d’entrée de la laiterie,
déplacé puis abattu la cheminée industrielle qui faisait tache,
agrandi et aménagé la très belle bordure fleurie qu’il agrémenta d’une
balustrade de pierre ; il fit également l’achat d’une
camionnette tout neuve afin de transporter dans les meilleures
conditions sa production fromagère. Il a remplacé la bâtisse initiale
qui sentait trop son origine laborieuse par une splendide demeure aux
allures châtelaines ; et là, on regrette l’absence du paon dont
la prestance aurait mis en valeur cette orgueilleuse maison.
Enfin,
ne regardant pas à la dépense et sur les conseils de ses
« coaches » successifs il changea plusieurs fois de look,
tout y passa, coiffure, costume, allure. Ceci fait, il y invita son
cousin le Faisan Argenté puis, jouant le modeste, se fit appeler sans
façon « Le Faisan » avant de prendre une retraite méritée
dans un lieu tenu secret. On peut encore voir de nos jours la demeure
où il vécut, rachetée par son cousin qui l’a rebaptisée à son
avantage.
Le
Coq de bruyère m’a été aimablement prêté par Eric Delpierre.
Michel
Coudeyre, 25 mars 2011 |
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02 Avril 2011
BABIGEOT
Nom
donné aux élèves de l'Ecole Nationale de Laiterie
ENIL
/ ENILIA de Surgères (17 )

Le
mot '' Babigeot '' ne
figure pas sur
les
dictionnaires des années 1924, 1954, ni même de 2009.
Mais
alors d'où vient cette expression ???
Un
dictionnaire du ''patois ''du Marais Poitevin ,de Pierre Gachignard, nous
précise à la lettre ''B '',
*Babigeot,
n. m : babeurre , sous produit du barattage,
ce
qui reste de la crème de lait après extraction du beurre qu'elle contient.
Dans
le « Larousse Français » il y a babeurre n.m. ( de battre le beurre )
liquide
séreux restant après le barattage de la crème .
Barattage
: Opération qu'on fait subir à la crème du lait dans le barattage pour la
fabrication du beurre .
En
Charentes et en Vendée l'on à toujours utilisé ce mot patois
pour
donner ce nom à ce produit et à ceux qui transformaient le lait en beurre .
Ce
mot d'origine du marais Poitevin est peut être arrivé en Charentes
avec
les émigrés paysans venant de la Vendée pour exploiter
les
terres de la région Charentaise suite au Phyloxéra qui avait ravagé le
vignoble .
Depuis
1956, et jusque dans les années 1970 le fameux camembert ''Le
Joyeux Babigeot ''
était
fabriqué sous le contrôle de l'école ENIL, à
la laiterie coopérative de Surgères Charente Maritime.
Puis
sous le contrôle de l'ENILIA il s'est appelé ''Le Babigeot '' avec
un nouveau graphisme de l'étiquette .

L'association
des anciens élèves de cette école est très connue.
Elle
assure la rédaction de son propre journal :
A
A E, une cotisation annuelle est demandée pour participation,
350
anciens élèves reçoivent cette revue par courrier, et 790 par mail .
Une
Assemblée Générale à lieu tous les ans et se situe en fonction des régions
soit,
Poitou-Charentes,
Touraine, Bretagne, Normandie.
Marcel Gousseau Babigeot : ENIL 1969/70
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18
février 2011
Connaissez
vous les Camemberts qui ornaient les meilleures tables
de
New-York, Chicago,
Miami, San Francisco, Philadelphie,
à
la fin du XIX° et au début du XX° siècle ?

LES ORIGINES DU
CAMEMBERT AUX USA
L'industrie
de la transformation des produits laitiers aux USA est très importante et
son chiffre d'affaires atteint plusieurs milliards de dollars.
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Ses origines
remontent au début des années 1600, quand des colons amènent des vaches
laitières. Pendant les 250 années suivantes, la production laitière
demeure une industrie artisanale ou fermière. Les fermiers locaux
approvisionnent en lait, en beurre et en fromage les villes et les
villages alentours, et ce jusque dans les années 1850.
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La
méthode moderne de fabrication industrielle de fromage vient de Jesse
Williams, qui installe la première fromagerie à Rome, dans l'État de
New York, en 1851.
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En
France, le camembert naît sous la Révolution, dans le pays d'Auge. Un
prêtre réfractaire de la Brie demande l'asile à Beaumoncel chez Marie
Harel. Et sur les conseils de ce prêtre, elle crée un nouveau fromage,
du nom de son village d'origine, Camembert.
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Dans
la première moitié du XIX° siècle, le camembert se fabrique dans les
villages voisins et se vend uniquement sur les marchés de Vimoutiers,
d'Argentan, de Lisieux et de Caen.
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En
1854, la réalisation de la ligne ferroviaire Paris-Lisieux participe
activement au développement du camembert. Puis en 1863, lors de l’inauguration
de la liaison ferroviaire Granville-Paris, l’Empereur Napoléon III le
goute et le trouve fort à son goût. Il le fait acheminer à Paris, et en
assure la promotion nationale et internationale.
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Expédiés
en caisses dans des carrioles jusqu'aux gares les plus proches des
fromageries, les camemberts se retrouvent quelques heures après, en vente
aux Halles de Paris. Les mandataires se chargent alors de les revendre aux
grossistes, aux épiciers, aux crémiers. |

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Les
liaisons ferroviaires Rouen-Le Havre et Caen-Cherbourg assurent le départ
des fromages vers des
destinations lointaines, Le Havre - Southampton – New-York avec les
bateaux de la French Line et Southampton - Cherbourg – New-York avec la
compagnie Cunard Line.
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D'après le livre
« Camembert mythe national », de Pierre Boisard, les camemberts
étaient consommés sur les transatlantiques et les excédents des frigos
revendus à l'arrivée. La demande provenait au départ surtout des
immigrants européens qui s'accrochaient à leurs traditions alimentaires.
En
1890, l'invention de la boite ronde en bois par l'ingénieur Ridel
révolutionne l'emballage, la conservation, et l'exportation des
camemberts, qui peuvent maintenant se conserver mieux et voyager plus
loin.
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A
la fin du XIX° siècle, il existe de nombreux échanges de marchandises
entre l'Europe et les USA, comme le Beurre d’Isigny ou les Petits
Suisses Gervais. Aux USA, les importations de fromages entre 1895 et 1905
décuplent, la demande de camemberts normands au lait cru ne cesse de
croître.
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Très
appréciés par la gente New-Yorkaise, ce produit de luxe est réservé
aux grands restaurants de New-York, comme le restaurant Mouquin’s, qui
en 1892 en fait venir directement de Normandie (voir le menu de 1892 et
l'étiquette USA10 déposée le 09-04-1896).
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En
1900, pour réduire ses coûts d'exportation et approvisionner rapidement
les restaurants New-Yorkais,
Julien Bessard du Parc, fromager depuis 1894
à La Chapelle aux Pots, dans l’Oise (France), où se fabrique le
camembert de l'étoile, créé une fromagerie à
Sidney, près de New-York. |

Libérés
de cette longue traversée de l’Atlantique, les camemberts fabriqués à
Sidney sont vendus moins affinés et plus au goût de la majorité des
américains. Aussi, le penicillium album est remplacé progressivement par
le pénicillium candidum, qui fait disparaitre la teinte bleue/rougeâtre
des camemberts, en faveur d'un duvet blanc uniforme et d'un goût moins
prononcé. Mais il semble que le climat de la région de New-York ne
favorise pas l’élaboration de ces fromages (voir articles de 1895 du
journal « A travers le monde » et du 25-01-1908 du NY Times),
et au final Julien Bessard du Parc a du mal à gagner les faveurs
gastronomiques des américains. Son décès en décembre 1906 précipite
le terme de cette aventure américaine. En mai 1908, la firme américaine
"Phoenix Company" rachète la laiterie et l'exploite jusqu'en
1921.
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Aussi
d'autres firmes telles "The Borden's sales company" et
"Kraft & Bros" se mettent à fabriquer de façon
industrielle sur le sol américain des camemberts, et à les distribuer à
travers tout le pays.
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Les
publicitaires de l'époque rivalisaient d'ingéniosité et de créativité
pour captiver l'attention des consommateurs. C'est ainsi que l'on retrouve
sur les boites des graphismes les plus variés tels des vaches,
laitières, paysages bucoliques pour rappeler la provenance des fromages.
Napoléon, Jeanne d'Arc, la Tour Eiffel, l'Arc de Triomphe, y figurent
pour rappeler la France patrie. |
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Des
graphismes de bateaux marchands évoquent le long voyage parcouru par ces
fromages. Un cuisinier, une étoile, un dirigeable, des drapeaux, les
présidents Roosevelt et Fallières, tous situés entre la Tour Eiffel et
la Statue de la Liberté évoquent les liens que créent le camembert
entre les français et les américains. Plusieurs graphismes d'intérieurs
de restaurants chics montrent la finalité du produit. Des étiquettes
arborent aussi les différentes médailles décrochées aux concours
fromagers. D'autres camemberts comme « Les Yanks » ou « Progress »
permettent aux américains de s'identifier au personnage visualisé, et
par inconscience se rapprocher du fromage, et l'acheter.
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Les
formules publicitaires utilisées bousculent quelquefois le consommateur.
Nous pouvons lire « Voilà le bon et délicieux Camembert »,
« Double crème », « Triple crème »,
« Fabriqué expressément pour », « Seul
dépositaire », « Finest Camembert », « Qualité
extra », « The best cheese in the world », « Au
lait naturel complet », « Le véritable Camembert »...
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Les
anciennes boites de camembert ne comportent pas toujours des caractères
anglophones, il est donc difficile d’identifier tous les exportateurs
français. Après une fabrication, les fromages pouvaient être expédiés
à Paris, Lyon, Marseille, mais également au Havre pour une traversée de
l'Atlantique. Des recherches complémentaires dans des ouvrages, des
recoupements d’annuaires, des archives de villes et de compagnies, ont
donc été nécessaires pour retrouver les exportateurs et importateurs,
et retracer le périple de ces boites odorantes.
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Seuls
quelques exportateurs français et quelques fromageries ont édités des
étiquettes de camembert pour l'export, comme la prolifique Société
Laitière des Fermiers Normands qui regroupait plusieurs fromageries et
dont on dénombre une dizaine de camemberts d’export différents. Ce fut
sans doute ce groupement qui exporta le plus de fromages vers les USA,
suivies par la fromagerie de La Chapelle aux Pots, d'Orbec, et de
plusieurs fromageries de Saint-Pierre-sur-Dives puis celle d'Aumale plus
tardivement.
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De
1900 à 1910, le principal grossiste exportateur français (surtout jusqu’en
1907) fut Rousset Alphonse au Havre. Il travaillait main dans la main avec
Perceval Charles, importateur aux Etats-Unis. En attestent, les mentions
« Perceval » et « Rousset » figurant sur quelques étiquettes (USA24,
NY02, NY04, NY07, NY08).
Alphonse
Rousset expédiait des fromages provenant de la fromagerie de La Chapelle
aux Pots, de la SLFN (USA24), des Fromageries Normandes (NY01),
et approvisionnait plusieurs sociétés dont la Beech-Nut Packing Co (USA12).
Les
dépôts de marque archivés à Compiègne nous indiquent qu'à partir de
1908 Lenoble Edouard à Lisieux, puis Lenoble Ainé, puis Marais Paul
expédiaient de nombreuses marques vers les USA. |

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Les
principaux importateurs américains étaient Perceval Charles, The Mouquin
Restaurant & Wine Co, F. Delemare, John G. Nevmeister Co, F. X.
Baumert et Co, Otto Roth & Cie, Robin Packing Cie, Weinberg Butter
& Egg Cie, A. J. R. Cie, W. Scott Gr John, Phenix Cheese Co,
Ehlenberger George & Co Inc, B. Delpeuch, J.L. Kraft & Bros. Co.
Inc, Beech-Nut Packing Co, A. Reynolds, Kingsdale Dairtie. |

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Pendant la guerre
1914-18, le camembert soutient le moral des troupes jusque dans les
tranchées. Les images de propagande que véhiculent les dessus de ces
boites de fromage est censé redonner goût à la vie et vigueur aux
soldats. En 1917, l'entrée en guerre des États-Unis, permet aux jeunes
américains de découvrir le camembert.
La
renommée du camembert passa ensuite à la postérité en 1926 grâce à
un américain, le médecin Joseph Knirim, qui guérissait les maladies
intestinales de ses patients avec ce fromage.
En 1926, il fait ériger à Vimoutiers (dans l'Orne - Normandie) une
statue de Marie Harel qui sera détruite pendant la seconde Guerre
Mondiale puis érigée à nouveau en 1956 grâce aux dons des employés de
la Borden’s Cheese Co.
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De nos jours, le
camembert se fabrique partout en France et dans le monde. Seul le
« camembert au lait cru fabriqué en Normandie » possède une
appellation d'origine contrôlée et est reconnu par les fins gourmets.
Aujourd'hui, les plus importantes fabriques de camembert se trouvent dans
l’Ohio aux États-Unis. Le Camembert a été victime de son succès !
rédaction ED |
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english version
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17 février 2011
Comme chaque année Marcel accueillera
les collectionneurs tyros
le samedi 05 mars de 14h00 à
18h00
et le dimanche 06 mars de 9h30 à
17h00
dans la salle polyvalente de Mayenne
(53) .
Passez
le message et venez nombreux !
L'année dernière plus de 2000
visiteurs , entrée gratuite !!!
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12
février 2011
Il collectionne
les étiquettes de fromage - Betton

Maurice
Lécrivain est tyrosémiophile, c'est-à-dire qu'il collectionne les d'étiquettes
de fromages. Depuis peu, il consulte les archives de journaux et collecte toutes
les informations concernant les beurreries et fromageries d'Ille-et-Vilaine.
En
novembre dernier, j'ai appris par un article paru dans Ouest-France, que l'on
pouvait consulter les archives Ouest-Eclair depuis les années 1902 jusqu'à
1940, grâce à internet. J'ai pensé que cela pourrait me rendre de grands
services dans mes recherches, et compléter des informations que je collecte sur
les beurreries et fromageries du département depuis de nombreuses années.
Ainsi
on y trouve de drôles de mésaventures. L'une a été vécue par un vagabond
qui cherchait un lieu pour dormir : il rentre dans le bâtiment, grimpe à l'échelle
et tombe dans une cuve de lait ! Des voisins entendent ses cris et le sauvent.
Parfois,
ce sont des cas tragiques qui sont relatés : en 1931, une ouvrière ébouillantée,
succombe à ses blessures.
Au
cours de mes recherches, des informations concernant la commune de Betton m'ont
surpris : en 1902, l'usine de Betton appelée « L'Armoricaine » fait de la
publicité pour vendre son charbon, de l'alcool dénaturé et du méthylène. Ou
encore en 1921, on demande des célibataires ayant effectué leur service
militaire pour tous travaux de laiterie-fromagerie et manoeuvres pour la
conduite des chevaux.
En
1937, les fromagers se réunissent pour discuter de la loi des 40 heures,
difficile à appliquer à l'époque.
Pendant
la guerre, en 1940, une mère de famille écrit aux autorités car elle ne
trouve pas de lait pour élever ses enfants. Dans cette lettre elle demande de
choisir : « Des fromages ou des enfants » !
Contact
: Maurice Lécrivain, 02 99 55 89 82
mlecrivain@hotmail.com
Ouest-France
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25
janvier 2011
Les
étiquettes et la politique
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24
janvier 2011
Marcel
Gousseau vous
confirme
le
renouvellement du salon gourmand Vins et Fromages
et
de son exposition et échanges d'étiquettes de fromage
qui
aura lieu comme chaque année à Mayenne (53).
Marcel
vous invite à venir le rencontrer
samedi
à partir de 14h00 jusqu'à
18h00,
ainsi
que le dimanche de 10h00 à 17h00
afin
d'effectuer des échanges fructueux
d'étiquettes
de Fromages de France et de Navarre
Qu'on
se le dise entre collectionneurs,
retenez
ce WH du 05 / 06 mars 2011.

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