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06 octobre 2017 |
Chemillé
en Anjou accueille son 27e salon des collectionneurs
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Dimanche, c'est la 27e édition du
salon des collectionneurs de Chemillé (49). Passionnés ou fous, les
exposants proposent des collections parfois très inattendues: poissons
d’avril, boules d’escaliers, clous ou codes alimentaires !
Jean-Luc Blourdier, membre de
l’Amicale des collectionneurs qui organise un salon à Chemillé, chaque
année, évoque sa curieuse passion.« Je suis collectionneur de
boîtes de camembert. On m’appelle un tyrosémiophile. J’ai commencé, à
14 ans, à conserver celles que ma mère achetait. Au départ, j’ai
gardé, j’ai pas collectionné… Tant que tu les gardes, c’est pas grave,
t’es pas malade. Dès que tu collectionnes, c’est incurable ! »
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Il y a les collectionneurs de
placard, qui gardent leurs trésors à l’abri des regards, et les
collectionneurs de vitrine. Malgré les apparences, Jean-Luc fait
partie des seconds : « Mon plus grand plaisir est de montrer
ma collection et d’en parler avec les gens. »
Avec ce mélange de lucidité et de
dérision, Jean-Luc témoigne de certaines constantes. Ainsi, c’est dans
l’enfance qu’on commence à amasser. Les psychologues y voient le
besoin de l’objet transitionnel pour l’enfant, dans son individuation
par rapport à sa mère.
La propension d’organisation, de soin
et d’ordre chez les collectionneurs est aussi décrite par Jean-Luc.
Lui a classé ses 2 000 boîtes selon des séries : les moines, les
chasseurs, les animaux, les femmes et les hommes. Il les a même
numérisées et, depuis 1992, datées.
Une autre constante est l’analogie
avec le comportement amoureux. Leurs noms se terminent par « phile »,
suffixe qui signifie « qui aime ».
On y retrouve le désir de possession
et le manque générant le désir. Nombreux sont ceux qui parlent aussi
de « coup de foudre ». Jean-Luc, lui, se souvient avoir exposé sa
collection de boîtes, pour la première fois, pour la montrer à celle
qui allait devenir sa femme… Tiens, tiens.Les collectionneurs font par
ailleurs œuvre utile, en conservant des objets qui, sinon, seraient
voués à disparaître. C’est ainsi qu’ils se défendent, en mettant en
avant leurs médailles, cartes postales ou timbres, toutes ces traces
du passé.
Dans cet univers, un homme fait
autorité puisque c’est lui qui donne leur nom aux collectionneurs, et
imagine ces néologismes comme tyrosémiophile. Jacques Corvaisier, qui
habite à Château-du-Loir (Sarthe), est bien placé pour savoir que
certaines collections sont vraiment incongrues.
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Il y a les collectionneurs de
placard qui gardent leurs trésors à l'abri des regards et les
collectionneurs de vitrine : malgré les apparences, Jean-Luc fait
partie des seconds. |
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« Moi, j’ai une vingtaine de
collections. En particulier les emballages de préservatifs : je suis
un sexosécurophiliste ! On me contacte pour trouver un nom,
raconte Jacques. Alors, je recherche les racines grecque et
latine et propose un nom que je soumets à l’Académie française. Mon
prochain mémento en comportera 1 500 ! »
Dimanche 8 octobre, de 9 h à 18 h,
salon des Collectionneurs et exposition sur le thème du bistrot, salle
du Grand-Avault, à Chemillé. Entrée gratuite.
Site :
www.amicale-des-collectionneurs.fr
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ouest-france.fr / rédaction Chauveau Caroline |
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24 septembre 2017 |
Exposition organisée par Gérard
Machavoine |
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04 septembre 2017 |
"Le Broutteux" |

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« Le broutteux » est un terme local du Nord de la France désignant les
gens poussant des brouettes. |
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Les habitants de Tourcoing, sous l'Ancien Régime, allaient au grand
marché de Lille une fois par semaine ou par mois pour vendre la laine
qu'ils avaient peignée artisanalement dans le bourg. Tandis que les
notables tourquennois s'y rendaient en calèche, les ouvriers et gens
du commun mettaient le tissu dans des brouettes et partaient
courageusement à pied vers la capitale des Flandres (qui est tout de
même située à quinze kilomètres de Tourcoing). Ce qui amena
progressivement les Lillois à désigner les Tourquennois comme les
« broutteux ». |
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Considérant les Tourquennois
comme des rustres, un chansonnier lillois, Brûle-Maison (de son vrai
nom François Cottignies), trouva que les « broutteux » avaient bon dos
pour être les dindons de la farce récurrents dans ses fabliaux. « Être
un broutteux » fut bientôt synonyme à Lille d'une idiotie rarement
égalée. On dit que Brûle-Maison faillit plusieurs fois être roué de
coups par des Tourquennois furieux, notamment lorsque son ironie vira
à l'insulte dans sa ballade « Les Tourquennois pleurant la mort de
leur seigneur, le Duc d'Havré ». Lorsque le chansonnier
lillois mourut, on raconte que des feux de joie se déroulèrent à
Tourcoing.
Le personnage du broutteux était donc symbole du
ridicule depuis les frasques de Brûle-Maison. |
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Un siècle plus tard, Jules Watteeuw (1849-1947),
né à Tourcoing, allait rendre la réplique au Lillois en faisant du
Broutteux le centre de ses œuvres, redorant le blason de la ville de
Tourcoing, et réussissant finalement à obtenir l'enthousiasme des
Tourquennois dans ce patriotisme de paroisse.
Jules Watteeuw se
surnomme lui-même « le Broutteux », il édite pendant vingt-cinq ans un
almanach et un hebdomadaire tout en picard, « La Brouette ». |
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rédaction ED |
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14 août 2017 |
Insolite - Clermont-le-Fort (31) |
Une collection de 15 000
étiquettes de camemberts
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Jean Pierre Barrès ouvrant les classeurs de sa collection . |
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Jean-Pierre Barrès, Parisien de 74
ans installé depuis près de 10 ans à Clermont-le Fort, est un
«tyrosemiophile» averti, avec sa très importante collection
d'étiquettes de camemberts.
Ancien conseil en marketing, il
raconte : «J'ai hérité de cette passion dans les années quatre-vingt
de mon père Jean qui avait commencé une belle collection. Près de 15
000 pièces sont rangées par départements et par village dans 45
albums stockés sur 6 mètres linéaires de rayonnage.»
Jean-Pierre Barrès a rassemblé les
étiquettes qui montrent l'évolution des graphismes au cours du temps
de certaines marques. «Une des difficultés est de les dater,
remarque-t-il. Un changement d'adresse de l'imprimeur ou l'apparition
d'un timbre certifiant l'appellation peuvent être utiles. Mes plus
anciennes remontent à la fin du XIXe siècle. Ce n'est qu'à partir de
1910 que ces étiquettes ont commencé à être populaires. Il est très
difficile de connaître le prix de la collection car contrairement aux
timbres il n'existe pas de catalogues. Sur le web, on en trouve de 50
centimes à 200 € pour les plus anciennes».
L'histoire du fromage commence en
1791, avec Marie Harel, une habitante de Camembert, qui aide un moine
de la Brie à échapper aux républicains. En remerciement, il lui
aurait révélé le secret de fabrication du Brie.
La collection de Jean-Pierre
recouvre l'unique appellation officielle «Camembert de Normandie»,
mais aussi celles fabriquées en Normandie, ou autres pays
producteurs comme la Hollande, les Etats-Unis, etc. «A Toulouse,
précise-t-il, les fromagers Xavier, Betty à Victor Hugo ou
Deux-Chavanne aux Carmes sont des affineurs qui ont leurs propres
marques et étiquettes de camembert.»
Les étiquettes d'autrefois étaient
intéressantes, éducatives parfois humoristiques. Aujourd'hui
l'intérêt est moindre ; les nouvelles sont formatées dans un souci de
marketing, informant principalement sur le produit. Jean-Pierre
collectionne aussi les autres fromages, les «Vaches qui rient» de la
fromagerie Bel y sont en très bonne place.
Par ailleurs, possédant une maison
familiale sur l'île de Bréhat dans les Côtes d'Armor, il a rassemblé
dans plusieurs albums toutes les cartes postales anciennes de cette
île ; il n'en existe probablement aucune autre.
La Dépêche du Midi
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13 juillet 2017 |
Tyrosémiophile, Gérald parle de sa passion (14) |
Gérald Sorel, 57 ans, de Caen, est un fan inconditionnel… d’étiquettes
de fromages. Il en possède environ 40 000, superbement bien
classées par thèmes ! |

Gérald Sorel est fier de sa collection d’étiquettes de fromages.©
Ouest-France |
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Portrait : Ce collectionneur d’étiquettes
de fromages, papa de deux garçons de 18 et 26 ans, a cette passion
depuis l’année 1972.
« Mes parents m’avaient acheté un
camembert en 1972. Sur l’étiquette, il y avait Napoléon dessus. Ça
m’a plu et j’ai voulu continuer. Quarante-cinq ans plus tard, j’ai
environ 40 000 étiquettes de fromages.»
Il collectionne toutes sortes
d’étiquettes, pas seulement de Camembert, mais aussi de
Pont-l’Évêque, Reblochon, Livarot…
Des rencontres de passionnés : Gérald
fait partie d’un club de tyrosémiophiles, à Acquigny, dans l’Eure.«
Le club propose trois à quatre brochures, chaque année, mais je
participe aussi à plusieurs bourses d’échange, dont celles de
Pont-l’Évêque et de Livarot. »
Gérald souhaite aussi rencontrer des
personnes pour parler de sa passion : « Peu de jeunes s’y
intéressent », regrette-t-il.
Par thèmes : Toutes ses étiquettes sont
classées dans des classeurs par thèmes : Condé-sur-Noireau avec,
notamment, l’ancienne fromagerie Deshayes comportant la photo de la
statue de Dumont d’Urville, les fermiers, les curés, les
personnages historiques, les chats…
Des étiquettes rares et recherchées :
Gérald cherche quelques étiquettes rares.« Je cherche l’étiquette
Le Noireau, qui date du 28 septembre 1909. Il y a le modèle jaune,
le bleu et le vert. C’est un fromage de Saint-Pierre-la-Vieille. Je
cherche aussi une autre étiquette locale : celle d’un Pont-l’Évêque
fermier de A. Laumonier de Saint-Lambert (près de Clécy). » Cette
étiquette était alors imprimée par le père de Charles Corlet,
imprimeur.
Sa préférée : Son étiquette préférée est
celle de Guillaume le Conquérant, sur un Pont-l’Évêque.
Ne les jetez pas ! Gérald Sorel lance un
appel aux personnes ayant des étiquettes de fromages émanant de
collectionneurs. Il demande de ne pas les jeter !
Ouest-France
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28 avril 2017 |
Vrines-Sainte-Radegonde (Deux-Sèvres) |
Les collections s'exposent le 1er mai
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Didier Guillois expose quelques-unes de
ses 5.000 étiquettes de boîtes de fromages |
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La salle des fêtes de Sainte-Radegonde
accueille la bourse toutes collections organisée par le Club
timbro-cartophile thouarsais (CTCT), lundi 1 ermai. Elle
est bien loin l'époque où on l'appelait « bourse aux timbres ».
Depuis, l'événement s'est ouvert à bien d'autres collections que les
timbres. Les visiteurs découvriront d'incroyables séries de cartes
postales, de fèves, de pin's, de médailles, de vieux documents (revues
et autres gravures), de billets de banque et de pièces de monnaie.
« Chaque année, on met l'accent sur un
thème différent »,précise Didier Guillois, un des membres du CTCT
présidé par Pascale Aubry. « Cette année, ce sont les étiquettes de
boîtes de fromages. » Ce véritable collectionneur, qui s'intéresse
à de nombreux sujets, dont l'histoire, la géologie et la
paléontologie, est aussi tyrosémiophiliste (c'est le terme consacré
pour les collectionneurs d'étiquettes de boîtes de fromages). Il est
d'ailleurs membre du très sérieux club tyrosémiophile de France dont
le siège est à Acquigny, dans l'Eure. « C'est très intéressant. Sur
une étiquette de boîte de fromage, il y a beaucoup plus d'indications
que sur un timbre, et on profite d'une immense diversité. » Pour
ce week-end, il n'exposera pas toute sa collection. Mais il présentera
les pièces originaires des Deux-Sèvres. Les départements voisins ne
seront pas oubliés avec d'autres exposants. Une vraie leçon d'art
fromager.
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La Nouvelle République |
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26 avril 2017 |
Le Dagana |
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Cet article repose sur deux témoignages :
celui de Fernande Daumont en 1953 qui se rend au Tchad à Massakory chaque
hiver et qui assiste à l’essor de la fromagerie, et également Pierre
Macaigne, tyrosémiophile, qui se rend à Massakory entre 1956 et 1960.
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C’est en 1940, qu’un vieux colonial, M. Metra, fatigué d’un séjour prolongé à Bangui (République centrafricaine), décide un beau
matin de monter au Tchad. Sur place, il se renseigne sur les
possibilités du pays ; Il apprend qu’autour du lac Tchad, dans une
dépression de l’ancien cours d’eau le Bar el-Ghazal, vivent de nombreux
troupeaux et on lui indique comme centre favorable un village
kanembou : Dagana (l’actuelle ville de Massakory). M. Metra reste au
Pays et organise avec des moyens rudimentaires, la fabrication de
beurre et de fromages, qu’il réalise sous des auvents. Le centre
fromager et laitier de Massakory est né ainsi. |
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 Le barattage du beurre à
Massakory |
La fromagerie vit modestement jusqu’en 1946,
où elle est reprise par M. Chantalou dont les connaissances et les
moyens permettent de lui donner un nouvel essor. De belles cases sont
construites, des magasins sont organisés, des réfrigérateurs prennent
place, et un moteur fournit de la glace. |
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"Tropiques" du 1er janvier 1951 |
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Devant les demandes de plus en plus
nombreuses, M. Chantalou créé des centres de récupération de lait,
auprès des villages éloignés. Une petite paillote, à l’ombre de gros
arbres, abrite un noyau de personnel.
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Dès le matin, les femmes se pressent pour
apporter leur « bourmas » pleines de laitage. Après une surveillance
de la densité pour éviter que le lait ne soit trop « baptisé », il
passe d’emblée dans une écrémeuse. La crème ainsi obtenue est déposée
dans des bidons de 20 litres, qui sont dirigés vers Massakory, où elle
subit sa transformation en beurre ou fromages. Si les vaches de toute
la région fournissent peu de lait (entre 1 et 5 litres/ jour par
vache), du moins celui-ci est-il très riche en matière grasse,
supérieur même à celui des Charentes.
Journellement, 4000 litres de lait passent par
les écrémeuses de juillet à novembre (la saison des pluies), 1500 en
moyenne les autres mois.
Deux sortes de fromages sont fabriqués à cet
endroit : le Dagana, un fromage rond à pâte molle affinée de type
camembert ; et le carré (ou pavé) du Kanem, un fromage pressé et cuit qui peut faire office
de gruyère dans la cuisine.
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Troupeaux rassemblés autour des points d'eau |
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La laiterie fabrique du beurre en plaques de
250 g à usage de la table, de la crème fraîche, et exporte aussi du
beurre en boites métalliques serties de 750 g à usage culinaire.
Pour valoriser le petit lait et le babeurre,
on lui a adjoint un élevage de porc. La laiterie fournit en beurre et fromage, Fort-Lamy
(N’Djanema) et fait des envois fréquents à Mao, Moussoro, Bangui, et
Brazzaville.
Pierre Macaigne garde un excellent souvenir de
cette région et se souvient de l’extrême gentillesse du fromager M.
Chantalou, aussi généreux que distingué.
Mais fabriquer du fromage dans cette région
reste une prouesse, le climat ne se prêtant pas à ce genre
d’expérience. En saison des pluies (du 1er juin au 30 septembre), tout
est détrempé, ruisselant, moisi. Alors qu’en saison sèche (le reste de
l’année), tout se craquelle, se contracte, s’étiole.
Le Dagana ne fut pas un coup de maître, ce fut
un essai, mais qui perdura pendant des années.
La laiterie semble avoir cessé son activité vers 1964.
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Actuellement,
Le « Dagana » est un des 3 départements composant la région du
Hadjer-Lamis au Tchad. Ce département est divisé en 3
sous-préfectures Massakory (le chef-lieu), Tourba, et Karal. |
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rédaction ED |
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07 avril 2017 |
Déterminées : |
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74
- Cie Centrale Fromagère
à La Roche sur
Foron
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39
- Fromagerie Graf à Dôle |
39
- Fromagerie Graf à Dôle |
39
- Fromagerie Graf à Dôle |
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39
- Fromagerie Léon Bel
à Lons le
Saunier
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39
- Fromagerie Bel
à Lons le
Saunier
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74
- Fromagerie Finas
à St-Félix
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74
- Fromagerie Finas
à St-Félix
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74
- Fromagerie Finas
à St-Félix
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74
- Fromagerie Chomat
à La Roche sur Foron
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21
- Fromagerie Rouy
à Dijon
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21
- Fromagerie Rouy
à Dijon
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39
- l'Union Arboisienne
à Arbois
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16
- Fromagerie de
Ste-Sévère &
Houlette
(d'après Christian Péloquin)
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39
- Fromagerie
Mercier Charles
à Lons le
Saunier
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75
- Fromagerie Vilibord frères
à Paris |
55
- Fromagerie Mary
Simon
à Trémont
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76
- Etablissements
Plantard
à
Criel-sur-mer
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38
- Fromagerie
de St-Jean de Bournay |
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12 mars 2017 |
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Mise en ligne du blog de Richard de Méritens sur la trace
des
fromageries de la région d'Oust
en Ariège.
Vous trouverez les historiques des principales
fromageries ainsi que des articles sur le ramassage du lait,
les conditions de travail, la fabrication des boites de fromage,
leurs transports, le marché des colonies, les fraudes, ...
Les articles sont à consulter à ce lien :
tous les articles |
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14 février 2017 |
Asnières-sur-Vègre (Sarthe) |
Louis Jouin, tyrosémiophile depuis
35 ans
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À 64 ans, cet agriculteur à la retraite
collectionne les étiquettes de camembert. Il en a près de 3 000 et
continue à remplir ses catalogues selon ses coups de coeur.
Trente-cinq ans que ça dure. Sur la table de
son salon, Louis Jouin tourne les pages de ses range-CD. À
l'intérieur, la musique a été remplacée par des étiquettes... de
camembert. L'habitant d'Asnières-sur-Vègre est tyrosémiophile. Rien
que ça. Ce mot scientifique désigne les amateurs d'étiquettes de
fromage en général. « Moi, je ne collectionne que celles de camembert.
Je n'ai rien contre les autres, mais j'ai déjà assez à faire avec
celles-ci. »
Aujourd'hui, sa collection regroupe 2 500
étiquettes classées. 500 attendent de l'être. Tout est parti d'un coup
de coeur. « J'en ai vu une, un jour, qui m'a plu et ça a commencé
comme ça », se souvient Louis Jouin.
Agriculteur, l'homme n'avait pas forcément le
temps de tout ranger pendant qu'il était en activité. C'est une fois à
la retraite qu'il décide de mettre un peu d'ordre, pendant un hiver. «
Il n'y a pas de règle dans ce domaine. Personnellement, j'ai choisi de
les classer selon les thèmes », indique le collectionneur.
Page après page, c'est un voyage inédit qui
s'offre à travers les camemberts. Entre histoire, régions et
souvenirs, le prisme est large. « J'ai adoré retrouver les étiquettes
du Voyageur. Quand j'avais 6, 7 ans, c'était le camembert que nous
mangions, ça me rappelle cette époque... »
Recherche dans les bourses et sur internet
Le calendrier révolutionnaire au complet, des
visuels avec le corbeau tenant dans son bec un camembert, des marques
de magasins, étiquettes neuves ou anciennes, les trouvailles sont
multiples.
Parfois, il faut scruter de près pour voir la
différence entre deux pièces de la collection. « C'est comme pour la
monnaie, ça peut être un détail. » Le nez d'un personnage qui change
d'un dessin à l'autre, une promotion indiquée sur une boîte, une
couleur changée, tout compte.
L'Asnièrois est passionné, mais n'est pas de
ces collectionneurs acharnés. « C'est vraiment pour le plaisir. Je
fonctionne au coup de coeur, mais je ne prends pas tout, quand c'est
trop cher, je laisse », avance-t-il. Son terrain de chasse privilégié?
Les bourses multicollections, même si internet est un passage obligé.
Échanges ou achats pour quelques dizaines de
centimes - sur le marché, certaines peuvent même monter à plusieurs
dizaines d'euros - les pages des albums se remplissent
progressivement. « J'ai aussi des amis qui m'en ramènent quand ils
partent ailleurs. Je trouve ça sympa », sourit Louis Jouin, en
montrant des étiquettes de fromages anglais.
À 64 ans, comme tout bon collectionneur, il
est en quête de certaines pièces rares. « Actuellement, j'aimerais me
concentrer sur les étiquettes de camemberts faits en Sarthe. Il y
avait plein de petites laiteries auparavant », avance l'ancien éleveur
de bovins.
Au-delà de la thématique, l'amoureux des
étiquettes souhaiterait accrocher dans son palmarès celle avec le
visage du maire de Camembert (Orne). C'est un voeu, mais s'il ne l'a
pas, il n'est pas du genre à en faire tout un fromage.
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Fabien Piégay /
Ouest-France |
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13 février 2017 |
"Le Point d'Interrogation"
Tout tyrosémiophile sait qu'il existe des étiquettes de fromage représentant un point d'interrogation.
Mais quel inspiration ou
évênement est à l'origine de cette représentation particulière ?
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Le dépôt de marque de la Société "Le Gruyère
Français" à Lyon nous donne un indice avec un avion sur lequel figure
un point d'interrogation. Une rapide recherche sur Internet, ou dans
mon cas un "appel à un ami" aéronaute (sans le citer) me mène à un
"Bréguet 19" de 650cv qui a permit le 1er septembre 1930 à Costes et
Bellonte de relier Paris à New-York sans escale. Et pour cette énigme
résolue, je peux donc sans inquiétude, affirmer : "c'est mon dernier
mot". |
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Le Breguet Br.19 TF Super Bidon "Point
d'Interrogation", a été restauré et est visible
au Musée de
l’Air et de l’Espace (M.A.E.) du Bourget. |
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Ce premier dépôt
de marque est déposé le 15 octobre 1930, soit 1 mois et demi après la
traversée effectuée par Costes et Bellonte.
Désireux de surfer
sur ce retentissant exploit technologique, Fernand Reignier, fromager
à Annecy, dépose également la marque "Le Point d'Interrogation" mais
avec trois jours de retard sur la Société "Le Gruyère Français".
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Quinze jours plus tard, c'est au tour d'un fromager charentais,
d'avoir l'idée de déposer la marque de ce camembert sur lequel figure
un point d'interrogation et une mise en abime du point qui représente
un camembert sur lequel figure un point d'interrogation dont le point
représente un camembert sur lequel figure un point d'interrogation
dont le point... |

Photo de l'avion prise peu de temps avant
le record de distance des 27-29 septembre 1929.
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Trois mois se sont écoulés depuis la traversée de l'atlantique par les
deux aviateurs, lorsque la fromagerie normande d'Isigny sur Mer dépose
sa marque qui reprend aussi le point d'interrogation. Cette marque
sera commercialisée puisque nous connaissons des étiquettes décollées
de boites. |
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Mais que contient la boite ? Peut-être un fromage !!! |
Voici quelques renseignements sur la
connaissance de l’avion "Breguet 19", ses caractéristiques et ses
performances :
Le Bréguet
19-GR (pour Grand Raid) n°3 Point d'Interrogation, puis 19-TR (pour
Transatlantique), et au final, FT n°1
Le prototype du Bréguet 19
effectue son 1er vol en mai 1924. Destiné au bombardement avec un
équipage de 2 personnes, il connu un rapide succès. Construit à
environ 2 900 exemplaires (d'après les sources les plus crédibles).
Environ 1 300 sont utilisés par l'aviation française dans les versions
principales, biplace de bombardement, et biplace de reconnaissance. il
sera également employé par 18 pays au moins, et construit sous licence
par l'Espagne, la Belgique, et la Yougoslavie.
Démuni de son équipement
guerrier, le BR-19 possède toutes les qualités requises pour devenir
une très bonne machine de performance. Entre 1924 et 1932, au moins 16
avions (identifiés) seront préparés notamment pour des raids en ligne
droite ou en circuit fermé. Constamment améliorés, c'est fin 1927 que
la version 19 TR (pour Transatlantique) apparaît. Cinq machines sont
construites dont notre futur Point d'Interrogation, lui même modifié
dans ce qui restera la version ultime et la plus performante.
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Le "Point d'Interrogation" (fin1928) avant sa transformation en "Super
bidon". On aperçoit
Costes au fond sur le côté gauche en costume clair. |
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Les journalistes veulent bien
savoir à quoi est destiné l'avion que préparent Costes et Bellonte,
mais qui refusent de révéler la destination. L'un d'eux, agacé
s'exclame : "Alors quoi, votre avion ? c'est un point d'interrogation
?". Les mécaniciens qui assistent à la scène esquissent en douce, de
chaque côté des francs de l'avion un gros point d'interrogation. Le
lendemain, Costes et Bellonte, découvrent, amusés les dessins. Ils
trouvent que ces points d'interrogation vont bien à l'avion, et
demandent qu'on les peigne définitivement. Ainsi est né le nom de
baptême du Br 19 GR n°3 dès 1928.
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Une cigogne sera peinte
également. C'est la cigogne de la célèbre escadrille de chasse n°3 de
l'As Georges Guynemer de la première guerre mondiale. Symbole repris
par la Sté Hispano Suiza, le motoriste du Point d'Interrogation. |

La cigogne et le point d'Interrogation
sont visibles sur le fuselage de l'avion. Ce fromage d'exportation
a été déposé par Paul Marais de Lisieux le 23 décembre 1930 |
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Avec son
envergure de 18,30 mètres et son moteur de 485 kW pour 650 ch,
le "Super Bidon" peut transporter jusqu'à 5570 litres de combustible, et a
une autonomie de 52 heures de vol (du délire...) soit un peu plus de
9000 km. Donc le vol Paris-New York était parfaitement réalisable.
Sur cet avion, Dieudonné Costes et Maurice Bellonte établissent
du 27 au 29 septembre 1929
(en 51h19)
une
distance record non-stop de 7 905 km entre Paris et Moullart
(près
de Tsitsihar en Chine). |
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Puis, les 1 et 2 septembre 1930, ils traversent l'Atlantique de Paris à
New York. A l'époque, cet exploit a un
retentissement planétaire, car c'est
la première traversée est-ouest non-stop de l'Atlantique Nord en
avion. Il a fallut 37 h et 17
mn à Costes et Bellonte pour parcourir une distance estimée de
6310 km entre Paris et New-York, cela représente une prouesse d’être
en vol aussi longtemps, dans des conditions spartiates, et avec un
stress permanent. Il avaient emportés
5180 litres de carburant et 220 litres d'huile. |
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Une hypothèse sur l’origine du symbole
''?'', placé en fin de phrase pour marquer qu'il s'agit d'une
question. Il viendrait du mot latin ''quaestio'' (''question''),
dont l'abréviation est ''qo''. On écrivait le ''q'' minuscule
au-dessus du ''o'' minuscule, ce qui a donné au fil des déformations
notre point d'interrogation moderne. |
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Un autre fromage camembert des années 1930 provenant de
Bourgogne et dont l'origine exacte n'est pas connue, reprend le
symbole de l'avion de Costes et Bellonte, et également le fond coloré
rouge de la carlingue de l'avion. |

Dieudonné Costes, juste
avant le vol Paris-New York, pose devant l'avion de tous les exploits. |

Par analogie, sans doute le fromage de tous les exploits ! Pas de
carburant, juste un bon affinage et des petits vers pour le faire
avancer... |
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Publicité d'une revue Castrol, vers 1933 |
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rédaction ED, avec la participation de Pierre Caillaud pour la partie
aéronautique |
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11 février 2017 |
"Le Veau d'Or" |